Jean 21, 1-14 (3)

Aujourd’hui, nous sommes invités à prendre et reprendre le chemin de l’évangile dans la « grande patience du quotidien », dans les choses simples et ordinaires, dans les services humbles et petits : gagner son pain, préparer un repas, le tenir au chaud et inviter à passer à table : « venez manger » !
En regardant cet homme souffler sur le brasier, je me demande combien de fois il fut là, tout près, et combien de fois l’ai-je ignoré ? Combien de fois ai-je déclassé sa Parole au rang des mots de rien, oublieuse de faire affleurer l’Evangile de mon terreau quotidien ?

Après l’éblouissement du matin de Pâques, Jésus éclaire sa résurrection de la lumière en demi-teinte du jour ordinaire. Et c’est une nouvelle extraordinaire que cette fête puisse épouser, par l’endurance de notre foi, la banalité de nos jours et la convertir en miracle.

Dieu des petites choses, Seigneur de chaque petit rien
De cinq poissons tu feras un festin, d’une pêche misérable
Tu feras déborder nos filets
Dans le vide qui nous saisit au lendemain de tes épiphanies
Donne-nous de te voir dans la fraction de pain,
Dans le repas simple et partagé.

(M. Muller-Colard)

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