Jean 5, 1-16

En méditant ce texte, une prière s’élève en moi comme l’encens, comme une offrande du soir…

Me voici Seigneur, assis à l’écart, seul, malade, résigné.
Mon corps est paralysé, mon visage défiguré.
Je gémissais tous les jours, je suis courbé et blessé, je suis un étranger chez moi.
Est-ce pour toujours que tu me rejettes ?
Est-ce que tu oublies de prendre pitié ?
Mes yeux percent de loin l’aurore de ton salut… je suis là… je t’attends…
Voilà que ton cri réveille le silence de mon désir.
Te voici, debout, pénétrant mes enfers et me disant : « lève-toi, prends ton grabat et marche ».
À l’écoute de ton appel, ma terre a tremblé, le voile s’est déchiré et j’ai bondi :
Me voici Seigneur, vivant, debout.
Me voici, prêt à franchir avec toi  » la porte des brebis », en route vers Jérusalem
pour que je sois avec toi et comme toi une offrande vivante, là où le monde est crucifié à mon égard et moi je suis crucifié au monde…

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