Jean 5, 31-47

Aujourd’hui, je n’ai ni le goût ni l’envie de chercher de belles et bonnes explications théologiques, exégétiques ou même morales pour mettre en lumière ce passage de l’évangile de Jean. Une parole de Jésus me brûle le cœur, et c’est elle que je veux garder au creux de moi : « Vous n’avez pas voulu venir à moi pour avoir la vie ! » Quelle tristesse, quelles blessures d’amour s’en échappent !
Alors, ne nous faut-il pas retourner à nos commencements, quand, chercheurs de vérité, nous avons rencontré Celui qu’un ami nous avait indiqué ? Revenir aussi à la question qui nous était posée : que cherchez-vous, qui cherchez-vous ? Sans doute avons-nous été éblouis par les mots et les gestes de ce rabbi. Jamais cependant il ne s’est imposé quand les doutes sont revenus assaillir nos nuits et nos jours. Nous n’avons pas de preuves que ce qu’il dit est vrai ! Et pourtant…

Que nous disent les Ecritures que nous scrutons chaque jour ? Que nous murmure cette petite voix au creux de nous, frêle, timide mais insistante ? Que manifestent ses témoins ? Comment « ses œuvres » nous parlent-elles ?
Souvent incrédules, porteurs d’une trop grande espérance, serons-nous des pauvres de foi plutôt que des endurcis de cœur ? Les pauvres, ils sont proclamés bienheureux. Ils crient, exposent leur détresse, attendent que se lève dans leur nuit la lumière de la face de Celui qu’ils cherchent, de blessures à douleurs, de paroles à silence, déplaçant leur regard d’eux -mêmes vers Lui.
Oui, nous voulons marcher libres et légers, avec Celui que nous avons vu, que nous avons entendu et que nous avons touché, sans autre gloire que celle de croire et d’aimer. Alors, sa parole demeurera en nous et nous fera aller de hauteurs en hauteurs, jusqu’au rocher trop haut pour nous.

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