Jean 6, 22-29

Chapelle Notre Dame du Rosaire Croix

Un jour, quelque part, tu nous as séduits, et nous nous sommes laissés séduire. Tu as mis dans notre cœur comme un feu dévorant (Cf. Jér. 20, 7-9), et dans nos déserts, tu nous as rassasiés (Jn 6, 22) et mis en joie. Es-tu parti maintenant ? Nous te cherchons dans le ‘Capharnaüm’ (v. 24) de nos vies. Retrouvé à la pointe de nos faims, c’est toi qui contestes : « Vous ne me cherchez pas moi, mais les rassasiements d’un moment. Vous ne voyez pas les ‘signes’ de moi. Travaillez pour me recevoir, moi, la vie ! »

« Que devons-nous donc faire pour travailler à tes œuvres, aux œuvres de Dieu ? »

Osons cette question : qu’elle résonne de silences en silences et de paroles en silences vifs.

« Ce n’est pas un travail que j’ai choisi, mais un travail pour lequel j’ai été choisi (…), que je continue selon mes richesses. (…) Mon travail consiste à m’imbiber du mystère. A partir d’un certain moment, ce n’est plus moi, c’est une révélation. Je n’ai qu’à me donner. (…) Je suis si pénétré que ça sort naturellement de moi et alors le signe lui-même est noble. Ce n’est pas la beauté qu’il me faut faire mais la vérité ». (H. Matisse, à propos de sa réalisation de la chapelle Notre Dame du Rosaire à Vence)

Le signe aperçu et reconnu devient celui que nous devenons. « Je n’ai qu’à me donner »… comme tu te donnes.

Un commentaire

  1. TRAVAILLEZ NON PAS POUR LA NOURRITURE QUI SE PERD, MAIS POUR LA NOURRITURE QUI DEMEURE JUSQUE DANS LA VIE ÉTERNELLE, CELLE QUE VOUS DONNERA LE FILS DE L’HOMME (Jn 6, 22-29). Nous attirons sur nous l’estime des autres et nous imposons le respect à notre personne, à partir des fondamentaux sur lesquels nous bâtissons notre vie. Si nous réduisons notre quotidien à une quête acharnée des plaisirs mondains ou des richesses éphémères de la terre, très vite, nous risquons de nous lasser et de construire sur la superficialité, sans identité ni fondements profonds. Il a fallu que la foule soit rassasiée de pains et de poissons et être témoins de quelques signes, pour devenir adeptes de JÉSUS et vouloir faire de LUI un roi. Or, les signes du CHRIST ou encore ses miracles ne sont pas une série d’évènement publicitaire ou de campagne électorale, pour être élu chef ou président. Lorsque notre foi, notre confiance ou même nos intérêts ne sont fondés que sur des biens éternels ou le profit, nous restons vulnérables, fragiles et exposés à diverses formes de crises et de dérives. Le corps peut être comblé, pendant que l’âme est en peine et triste. Nous pouvons vivre dans un château d’or, mais être privés de sentiments, insensible à la peine des autres, prisonniers dans notre cœur et dans notre esprit, rongés par les soucis et les inquiétudes. Travailler, non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour celle qui demeure et qui n’inquiète pas les piliers essentiels sur lesquels notre vie repose. DIEU répond à des besoins primaires, pour convier l’Homme à aller au-delà de ses désirs purement charnels. Il rassasie le corps afin d’éveiller l’âme vers les réalités célestes. Il ne s’agit pas de voir JÉSUS comme un faiseur de miracles, mais comme le signe de l’amour et de la miséricorde. L’Homme ne peut donc pas se contenter de rassasier sa faim physique et ne pas tenir compte de la faim spirituelle qui est cause de tant de crises intérieures, d’incrédulité, de perte de sensibilité, d’affectivité et de charité désintéressée. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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