Jean 6, 35-40

Ne pas souffrir de la faim, de la soif…. Pour beaucoup de nos contemporains, ce besoin élémentaire n’est pas assuré, et nous devons nous en indigner !
Mais plus fondamentalement, nous sommes marqués par le manque, par une quête existentielle sans toujours y être reliés. Elle demeure toutefois : « Des riches ont tout perdu, ils ont faim » (Ps 33, 11). A la faveur de rencontres ou circonstances de la vie, cette quête peut émerger…. « Maître, donne-moi de cette eau pour que je n’aie plus soif » (Jn 4, 15). La Samaritaine ne se savait pas en si bon chemin pour rejoindre la vérité de sa vie l’ouvrant à son désir profond ou l’attendait un Autre.
Cet autre, Christ ressuscité, s’offre ainsi, pour tout homme : « Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif » (Jn 6, 35). Comment se décline cette promesse ?
« Celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors » (v 37). Qu’est-ce que le dehors ? Qu’est-ce que le dedans ? Peut-être un écho au jardin d’Eden dont fut chassé Adam (Gn 3, 23), avec la promesse de ne plus jamais être séparé du créateur. Celui qui fut poussé hors de la ville et mener jusqu’à un escarpement de la colline (Jn 4, 28) ne nous jettera pas dehors.
La volonté de Celui qui m’a envoyé est « que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donné mais que je les ressuscite au dernier jour» (v 39). Si nous nous perdons, le Fils nous perd, inséparablement…. Il ira jusqu’à abandonner les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour nous retrouver (Luc 15, 4), ainsi nous aime-t-il jusqu’à la fin (Jn 13,1), pour l’éternité. Le mesurons-nous ?
Maître, donne-nous de ce pain, que nous n’ayons plus faim, donne-le nous, juste pour aujourd’hui.

2 commentaires

  1. JE SUIS DESCENDU DU CIEL POUR FAIRE NON PAS MA VOLONTÉ, MAIS LA VOLONTÉ DE CELUI QUI M’A ENVOYÉ … LA VOLONTÉ DE CELUI QUI M’A ENVOYÉ : QUE JE NE PERDE AUCUN DE CEUX QU’IL M’A DONNÉS (Jn 6, 35-40). La vie et la mort sont les deux pôles de l’existence. Entre les deux, l’Homme mène une série d’activités, qui vont parfois jusqu’à l’exercice de grandes responsabilités et de grands pouvoirs. Or, qu’est-ce que tout cela, lorsque la mort frappe à notre porte et nous rappelle la fragilité et la brièveté de la vie ? En fin de compte, nous nous battons pour tant de choses, que malheureusement, nous laissons, une fois que notre pèlerinage terrestre arrive à son terme. Du coup, une seule chose nous semble nécessaire : le soin de l’âme et peut-être aussi veiller sur notre santé. Et c’est par ce fait même que l’Homme se conserve, c’est-à-dire qu’il retrouve le sens de la mission du CHRIST, qui répond par le fait même à la volonté de DIEU : « ne perdre aucun de ceux que DIEU LUI a confiés ». C’est en cela que se définit toute la responsabilité du CHRIST envers l’humanité : qu’aucun homme ne soit perdu ou plutôt, que tous, nous soyons sauvés. Or, chacun de nous, pour étant sujet au Salut, est aussi et d’une certaine façon, responsable du Salut de soi et des autres. Ainsi, le Salut est ouvert à une communauté de croyants responsables, appelés à prendre soin les uns des autres et à être sauvés. Du coup, nul ne peut se sauver seul. D’ailleurs, c’était déjà la prière orgueilleuse du mauvais larron sur la croix à côté de JÉSUS : « Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! ». Prière qui sera exaucée, mais plus pour celui qui reconnaît sa limite et accepte humblement d’entrer dans l’intimité du CHRIST. Tel sera la confession et le geste du bon larron : « JÉSUS, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Si le CHRIST reste donc fidèle à sa mission, il revient à l’Homme d’entrer dans ce projet et demeurer fidèle à DIEU, à sa Parole, à ses commandements. C’est dans cette mesure que la foi et la fidélité se conjuguent ensemble et que l’espérance nous ouvre à des horizons nouveaux et meilleurs. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. CELUI QUI VIENT À MOI, JE NE VAIS PAS LE JETER DEHORS. CAR JE SUIS DESCENDU DU CIEL POUR FAIRE NON PAS MA VOLONTÉ, MAIS LA VOLONTÉ DE CELUI QUI M’A ENVOYÉ (Jn 6, 35-40). Même la liberté humaine a des normes auxquelles elle obéit. Lorsqu’une liberté reconnaît une volonté plus grande pour son épanouissement, elle s’y soumet sans complexe ni résistance. Obéir à une volonté plus grande que la nôtre n’est pas une lâcheté ni un mépris de notre propre volonté. Mais, c’est simplement croître, grandir en discernement et dans ses choix. JÉSUS s’engage à faire la volonté du PÈRE, non parce qu’IL n’a pas la sienne propre ou encore par une obéissance aveugle, mais, parce que la volonté du PÈRE est le Salut de toute l’humanité. Or, il n’y a pas de volonté plus grande que celle-là, tout comme il n’y a pas d’amour plus grand que de désirer le bien de tous. Et toute volonté qui ne cherche pas cet idéal est encore loin de son but et étrangère à sa fin la plus noble. L’Homme est en DIEU et pour DIEU chaque fois que ses prières, ses paroles et ses actions sont orientées vers la recherche du bien en toute chose. Et chercher le bien en tout ce que nous faisons, pensons et disons, nous amène à nous discipliner intérieurement, à discipliner nos pensées, nos paroles et nos actes. Ainsi, chercher à faire la volonté de DIEU et non pas la nôtre est un exercice du cœur et de la mémoire, des pensées et des paroles. S’il y ait une parole, il faut qu’elle soit une parole qui bénit, qui console et qui veut le bien de tous. S’il y ait une action à poser, un projet à mener, il faut qu’il y ait une ouverture à l’épanouissement de l’Homme et à son développement. Ce n’est que de cette façon que l’Homme ne se perd pas, mais qu’il s’unit à la communauté céleste, qui travaille au bien et à la recherche d’un monde meilleur. Et chacun de nous peut devenir un canal, un instrument, un artisan, pour que la volonté de DIEU dans le monde ne soit plus une utopie, mais effectivement une réalité, autour de nous. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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