Jean 7, 40-53

Les propos de Jésus jettent le trouble parmi les habitants de Jérusalem. Outre ce trouble de la foule, l’Evangile met en lumière une confrontation entre les pharisiens et les gardes d’une part, et entre ces mêmes pharisiens et Nicodème d’autre part.

Pourquoi ne l’avez-vous pas arrêté ? Jamais homme n’a parlé comme cet homme ! (7, 45-46). Le compte-rendu que les gardes, sorte de police, font de leur mission aux pharisiens est étonnant. Contre toute attente, ces spécialistes de la contrainte et de la force se sont laissés séduire et neutraliser par la parole de Jésus. La Force a été mise en échec par la parole. Et pourtant, qu’ont-ils compris ou retenu de la parole, ces hommes ? Sans doute pas grand-chose … peu importe, la parole de Jésus n’est pas un contenu à apprendre et à transmettre, elle est une vérité qui vient d’ailleurs et qu’il s’agit de rencontrer.
La fonction des gardes était d’arrêter Jésus, mais on n’arrête pas la Parole !

A la réaction des gardes, les pharisiens dévoilent leur posture : eux qui sont lettrés et détenteurs de la Loi, ils savent ! Et leur savoir, qui s’oppose à la parole, leur confère le pouvoir qui les autorise à utiliser la force pour s’imposer. Leur connaissance de la Loi les met dans une logique de savoir-pouvoir-contrainte-force.

Pourtant, un notable s’oppose à cette conception de la loi et du pouvoir. Nicodème restaure la véritable fonction de la Loi : substituer aux rapports de forces des rapports de droit selon la loi, mais aussi, permettre la parole !

Quelle logique choisissons-nous dans nos relations ? Celle du savoir qui contraint et opprime ou celle du droit qui libère la parole ? Que ce temps de carême nous réoriente vers la vie !

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