Jean 8, 1-11

© Jean Pierre Collet – Panneau droit du triptyque « Les noces des Cana – Le bon samaritain – La femme adultère »

Deux cercles se sont formés : l’un pour entendre Jésus enseigner, l’autre pour accuser une femme prise en flagrant délit d’adultère. L’un pour la vie et l’autre pour la mort. Le mur de la loi se dresse là, devant Jésus et autour de la femme, les deux cercles n’en forment bientôt plus qu’un.

Le piège contre Jésus est bien monté : Et toi, qu’en dis-tu ? Si Jésus prône l’indulgence, il se met hors de la loi de Moïse et s’il répond qu’il faut appliquer la loi, il va contre sa conscience.

Mais Jésus choisit le silence. Comme Moïse avait gravé les commandements de la loi sur la pierre, Jésus trace dans la poussière des signes fragiles que chacun devra décrypter au fond de lui-même. Il renvoie chacun à sa propre relation avec lui-même, les autres et Dieu. N’est-ce pas là le seul lieu véritable d’interprétation de la Loi ? Lorsque la Loi est lue de la sorte, seule l’éthique reste. Et le résumé de l’éthique, c’est le respect du visage de l’autre, le respect de la vie.

Jésus, comme son Père, prend un grand risque, celui de laisser l’homme à son libre discernement … Mais si nous revenons au centre de notre conscience, comme Jésus, nous retrouvons notre véritable identité d’enfant de Dieu … Car si nous sommes venus au monde, ce n’est pas pour condamner nos frères en humanité, mais pour donner la vie !

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