Jean 8, 31-42

Enquête de paternité

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© Paul Klee

Nous sommes vraiment les enfants d’Abraham, nous qui avons cru en Jésus !

Comment alors accepter de devoir « devenir libres » ? Comment accepter de quitter notre posture native pour nous mettre encore en chemin ? Devons-nous entreprendre une recherche de paternité ? Comme des « esclaves » exilés loin de la demeure paternelle ?

Oui, dit Jésus : croire en moi ne vous installe pas dans un état, encore moins dans une possession. Croire en moi, c’est cheminer, aller vers, devenir…

Croire en moi, c’est entrer dans un lien, dans un entretien, une communication où les identités se révèlent dans la relation, en réciprocité d’amitié. Croire en moi, c’est sans cesse, encore et toujours, « devenir libre »…

Voici la question : comment reconnaître notre père ? Comment, Lui, va-t-il nous reconnaître ? Comment allons-nous manifester cette Origine qui demeure insaisissable à nos regards et à nos prises ? « Pour vous, que la parole entendue dès l’origine demeure en vous. Si elle demeure en vous, cette parole entendue dès le commencement, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père » (1 Jean 2, 24).

Cette « enquête de paternité » nous reconduit dans l’espace de l’écoute, autre nom de la foi-confiance en Jésus : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples et vous deviendrez libres ». Nous ne sommes pas nés de nulle part, nous ne sommes pas fils ou filles des idoles de rien. Nous sommes engendrés dans la Parole qu’est le Christ.

Et ainsi, nous entrons dans la demeure de « son Dieu qui est aussi notre Dieu, de son Père qui est aussi notre Père ».

Un commentaire

  1. « SI VOUS DEMEUREZ FIDÈLES À MA PAROLE, VOUS ÊTES VRAIMENT MES DISCIPLES ; ALORS VOUS CONNAÎTREZ LA VÉRITÉ, ET LA VÉRITÉ VOUS RENDRA LIBRES » (Jn 8, 31-42). Le péché nous éloigne de DIEU et nous rend esclaves ; esclaves de nos passions, prisonniers des désirs charnels, où le matériel prend le dessus sur le spirituel. Le péché nous ferme dans l’obstination et la suffisance. Il nous oriente vers un bien sans valeur, parfois à la quête des choses superficielles. Ainsi, l’Homme devient instable et incertain, car le péché détruit l’unité avec soi-même et avec DIEU. Or, la fidélité à la parole de DIEU, nous conserve dans notre intégrité et nous maintient dans notre dignité. Dans la mesure où la Parole de DIEU éclaire les zones obscures de notre vie, en même temps qu’elle nous enseigne la vérité et la mesure sur chaque chose. Elle délivre de l’ignorance et ouvre des perspectives de foi, d’espérance et d’amour. Mais il faut y demeurer fidèle, malgré les multiples épreuves et tentations au découragement. La fidélité nous aide à approfondir au quotidien notre relation avec DIEU, en même temps qu’elle aide à maintenir une certaine discipline intérieure. Être fidèle à une chose ou à quelqu’un, ce n’est pas manquer d’options, mais la conviction d’avoir trouvé le meilleur, la voie de la certitude et de la confiance. La fidélité à la Parole qui sauve, fait grâce, enseigne et fortifie dans la foi, dispose donc le disciple à plus de sérénité et d’engagement. Après avoir prêcher par les actes, place aux paroles. JÉSUS doit confirmer par les paroles, ce qu’IL annonçait par les actes et les miracles. Car, celui veut croire, doit aussi mettre en mouvement le cœur et les sens, l’écoute et l’accueil : voir, toucher, sentir ce qui vient de DIEU. Et la vraie liberté de l’Homme réside dans le fait de se mouvoir à l’intérieur de la volonté divine, qui ne veut que le Bien de tous. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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