Luc 12, 1-7

« Déchire le voile de cette rencontre »
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« Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. » (v.2). La parole de Jésus nous tient en haleine, dans cette incertitude entre la crainte et l’espérance : crainte de la mise au jour de nos travers et de nos secrets inavoués, et espérance que, enfin, justice et vérité soient rendues.
Or justement, il n’y a pas à pencher ni vers l’une, ni vers l’autre, car Dieu connaît parfaitement la faiblesse de sa créature et qu’il nous juge dans l’Amour. La beauté de son regard et de sa connaissance ne tient qu’à l’amour et la reconnaissance qu’il trouve en nous, parce que nous avons du prix à ses yeux et qu’il nous aime (Is 43,4).
« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, […] jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour […] » témoignait sainte Marguerite-Marie Alacoque (fêtée aujourd’hui).
Attendons, donc, dans la confiance, l’heureux jour de Celui qui est la Vérité, non comme la lumière menaçante d’une garde à vue ou d’un interrogatoire, mais comme une lumière de miséricorde éclipsant toutes larmes, deuil, cri et douleur. Elle nous révèlera combien nous sommes aimés et transfigurés dans la contemplation de son Visage …
« Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier, combien de temps, me cacher ton visage ? Combien de temps aurai-je l’âme en peine et le coeur attristé chaque jour ? Combien de temps mon ennemi sera-t-il le plus fort ? Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! Donne la lumière à mes yeux, garde-moi du sommeil de la mort ; que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! » que l’ennemi n’ait pas la joie de ma défaite ! Moi, je prends appui sur ton amour ; que mon cœur ait la joie de ton salut ! Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait. » (Psaume 12).

Un commentaire

  1. PAS UN SEUL N’EST OUBLIÉ AU REGARD DE DIEU… LES CHEVEUX DE VOTRE TÊTE SONT TOUS COMPTÉS. SOYEZ SANS CRAINTE : VOUS VALEZ PLUS QU’UNE MULTITUDE DE MOINEAUX (Lc 12, 1-7). Seul celui qui vous aime vraiment, peut vous avertir des éventuels dangers sur votre chemin ; seul celui qui vous connaît assez, sait aussi ce qui est bien et nécessaire pour vous et ce qui ne l’est pas. Devant l’hypocrisie des pharisiens, JÉSUS met en garde les disciples, ses amis les plus proches. Car, aimer c’est aussi mettre en garder, prévenir l’autre contre les risques éventuels. Ceux qui disent et ne font pas, sont aussi les mêmes qui ont caché la clé de la connaissance, en empêchant aux autres d’y entrer. Mais l’amour de DIEU pour nous est s’y grand que même nos cheveux sont tous comptés. Pas un seul de ceux qui font sa volonté, n’est oublié par LUI. C’est pourquoi il fait tout pour contribuer à notre bien. Et parmi ses actions de charité, il y a la mise en garde contre le levain des hypocrites, qui profitent parfois de leur statut dans la société, de leur rang social, des privilèges qu’ils ont ou encore de la naïveté des autres pour les opprimer et les maintenir dans une certaine dépendance. Toutefois, même ceux qui sont opprimés et exclus, trouvent toujours grâce auprès de DIEU. Personne n’est oublié, mis à part celui qui volontairement, veut se faire oublier. Et DIEU qui prend la peine de compter chaque cheveu de notre tête, prendra aussi la peine de veiller sur nous. Il s’agit donc de vivre sans crainte, mais dans la sérénité. Or, être serein c’est croire en soi, s’apprécier, mettre en valeur ses capacités humaines, intellectuelles, spirituelles, pour sa propre croissance, son épanouissement, mais aussi pour le bien des autres. Par ce fait même, l’Homme s’éloigne de toute forme de cupidité, d’agressivité et d’hypocrisie, et apprend à être sincère et vrai avec soi-même et avec les autres. Il suffit d’un peu d’hypocrisie pour détruire les bonnes intentions, les meilleures amitiés et semer la confusion dans le cœur de l’Homme. Par contre, là où prévaut la sincérité et la vérité, l’Homme parvient à établir des relations saines, qui ouvrent au progrès, à la croissance, à une meilleure connaissance de soi, mais aussi à une plus grande amitié avec DIEU. Car, DIEU aime les cœurs droits et sincères. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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