Luc 15, 1-10 

ÉCOLE DE LA COMPASSION

L’homme a besoin de se comprendre en comparaison et en catégories. Si nous y réfléchissons, il semblerait que nos vies soient hiérarchisées en classification : de genres, de tranches d’âge, de classes sociales, de nationalités, et ce jusqu’au jugement moral, plaidoyer contre les pécheurs, les collaborateurs et les impurs !

© Vé

Mais il semblerait que l’évangile, médité ce jour, nous interpelle sur ces classifications dont la conséquence est le rejet du « hors norme », du différent contre les quatre-vingt-dix-neuf supposés dans la normalité. Il y a ceux qui sont comme nous et ceux qui ne sont pas comme nous considérés comme des minorités hors rails.

Aujourd’hui, Jésus nous appelle, non plus à chausser les lunettes toutes humaines de la classification, mais, à embrasser toute personne du regard unificateur du Père qui désire que tout homme créé à son image et sa ressemblance soit sauvé. Il étaie son propos de deux paraboles, celle de la brebis perdue et celle de la pièce perdue. Il y a plus de joie pour les retrouvailles que pour la séparation, plus de joie pour la conversion que pour la condamnation. Le message est clair.

Combien cette parole, comme une école de la compassion, éveille notre cœur au risque des mises à l’écart, mises au piquet, exclusions, apartheids qui commencent dès la cour de récréation jusqu’à nos assemblées. Devenir frères ou sœurs universels(les), vivre en liberté avec celui ou celle qui est différent de moi, de nous, tout en le reconnaissant comme semblable et égal, car « il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit » (v.10) et nous sommes tous des pécheurs pardonnés.

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