Luc 18,35-43

Un aveugle mendiant se trouve aux périphéries d’un foule qui accompagne Jésus dans son entrée à Jéricho. Or juste avant cela, Jésus vient d’annoncer pour la 3e fois que le suivre va mener les disciples à Jérusalem, à la souffrance, la mort et la Résurrection. Qu’ont-ils compris ?? Il en est encore qui marchent en avant, devant Jésus. Ils portent certainement en eux de beaux projets, un beau dynamisme, tout orienté vers l’avant. Ils font partis du groupe, mais ils sont devant le maître et non à ses côtés ou derrière, comme tout disciple est appelé à trouver place.

Nous pouvons tellement leurs ressembler ! Méfions-nous de cette place en avant, de nos projetsgéniaux, de nos pastorales d’avant-garde, de nos prospectives modernes qui laissent le maître à l’arrière ! Pourquoi ? Parce que lorsqu’une personne en périphérie se mettra à crier, en dehors des programmes que nous aurons posé, nous le ferons taire…

Mais Jésus ouvre toujours une issue. Il ne va rencontrer le mendiant et il n’interpelle pas non plus les personnes sur leur positionnement.  Mais il introduit chacun dans un autre mouvement :

– pour « ceux qui marchaient en tête » : celui de mener un frère vers Jésus
– pour l’homme en périphérie : celui de venir avec d’autres vers Jésus.

« Retrouver la vue », n’est-ce pas nous déplacer pour retrouver Jésus dans notre champ de vision ?

Un commentaire

  1. « JÉSUS, FILS DE DAVID, PRENDS PITIÉ DE MOI ! » CEUX QUI MARCHAIENT EN TÊTE LE RABROUAIENT POUR LE FAIRE TAIRE. MAIS LUI CRIAIT DE PLUS BELLE : « FILS DE DAVID, PRENDS PITIÉ DE MOI ! » (Lc 18, 35-43). La foi est une conviction qui nous ouvre à un type de comportement et d’engagement. Elle naît d’un témoignage, d’une expérience personnelle ou par communication. Elle croît en se confrontant à divers obstacles : le rejet, des épreuves à surmonter, des ennemis à affronter, des chemins à abandonner, pour en emprunter d’autres, mais aussi des foules parfois hostiles à notre engagement. Mais la foi développe surtout un certain caractère, celui de la persévérance dans l’effort et surtout la confiance en CELUI en qui nous croyons. Lorsqu’un aveugle ne se laisser par influencer ni intimider par une foule qui veut l’empêcher de rencontrer le DIEU en qui rien n’est impossible, on comprend que la cécité ou toute autre maladie n’est pas une fatalité, encore moins la fin de tout effort qui concourt à la guérison. Et même si la foule ou encore d’autres obstacles résistent à nous entrer dans le mystère divin, DIEU voit les intentions et les profondeurs de notre cœur. D’où l’importance de ne jamais se lasser de prier, de chercher, d’aimer ou d’agir avec foi et justice, dans la droiture. Croire en DIEU n’anéantit pas nos capacités humaines, tout au contraire, elles sont fortifiées par la foi en CELUI qui nous donne tout et par la confiance qui doit grandir. Plus encore, la véritable foi est ce qui doit demeurer, quand on a tout perdu de nos capacités humaines. L’homme de Jéricho n’était pas qu’aveugle, mais aussi un mendiant, pauvre, assis au bord de la route. Sa souffrance l’a presqu’éloigner du commun des hommes, au point où la foule l’empêche même de voir JÉSUS. L’indésirable aux yeux des hommes est devenu le désirable qui suscite toute l’attention de DIEU. Car, l’amour de DIEU traverse et surmonte tout obstacle qui empêche à l’Homme de le rencontrer et de faire alliance avec LUI. Et lorsque l’Homme fait l’expérience de cet amour et qu’il en goûte les fruits, il peut se rendre disponible au service de DIEU, tout en lui rendant grâce pour toutes ses merveilles. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.