Luc 19, 41-44

Jésus ne cache ni sa faiblesse ni sa vulnérabilité. Lui qui sèche les pleurs de la veuve de Naïm, frémit intérieurement et se trouble à la vue des lamentations de Marie-Madeleine, devant le tombeau de Lazare. A l’approche de Jérusalem, « en voyant la ville il pleure sur elle ; il disait « si toi aussi tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix… Mais hélas ! Cela a été caché à tes yeux.»

Le monde aujourd’hui voit-il la source gratuite et cachée d’une paix sans limites, d’une incessante création?
« Si toi aussi…Hélas !… » Jésus pleure devant le chef d’œuvre de la création abîmé, gaspillé, détruit ! Devant des humains qui s’entre-déchirent, s’entre-tuent, ignorants de son invisible Bonté. Pénétré d’une compassion maternelle au profond de ses entrailles, les larmes du Sauveur ruissellent sur chacun de nous en torrent de délices : « Je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve… » (Is 66,10-14) C’est l’éternel projet du Très-Haut.
Il ne supprime pas l’extrême souffrance, mais il en boit le calice jusqu’à la lie. « Mon amertume amère me conduit à la paix », chante le psalmiste. « Ses plaies sont les portes qui nous ouvrent le ciel » (hymne liturgique)

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. » (Lc 10,23) « Votre tristesse se changera en joie » (Jn 16,20)
« Pour la réussite de l’œuvre immense de la Création, Dieu n’a besoin que d’une chose ; c’est que vous fassiez de votre mieux. Dès lors que vous donnez ce dont vous êtes capable, vous êtes au maximum unie à l’Action créatrice ; vous ne sauriez être un serviteur plus utile. »*

*P. Teilhard de Chardin (Être plus )

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