Lc 2, 22-35

Luc 2, 22-35

Où est-il écrit que Siméon est un vieillard ?

Lc 2, 22-35
Lc 2, 22-35

Le récit de Luc ne dit rien de son passé et du service qu’il effectue dans le Temple. Il parle d’un homme profondément religieux, « juste et pieux qui attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint reposait sur lui » (v. 25).

Ainsi, Siméon, par sa vie vécue, établit le lien entre l’ancienne et la nouvelle alliance; entre la longue durée de l’attente et la brève durée de la rencontre ! Il est le modèle de l’homme qui s’ouvre à l’action de Dieu, « poussé par l’Esprit » (v. 27). Expression de l’espérance de l’Ancien Testament, il atteint le but de son existence: sa rencontre avec le Messie. Il reconnaît Jésus, non pas dans l’éclat de sa puissance, mais dans cet enfant dans les bras de sa mère.

Alors il peut demander au Très-Haut de lui faire goûter la paix de l’au-delà. Il n’a plus rien à demander; il est dorénavant sans désirs sur terre; pour lui, « Dieu seul suffit » ! Tout est accompli !

Siméon nous apprend que ce n’est pas une question d’âge mais une attente, une écoute, une disposition intérieure pour accueillir dans l’instant, la nouveauté qui surgit. C’est dans notre quotidien que nous pouvons rencontrer et vivre l’exceptionnel de Dieu, son Kairos. C’est une traversée qui s’opère dans la nuit de la foi, dans l’exaltation et la souffrance, et fait de nous « un homme nouveau »qui chantera un cantique nouveau:

« O flamme vive d’amour
Qui navres avec tendresse
De mon âme le centre le plus profond,
N’ayant plus nulle rigueur,
Achève, si tu le veux,
Brise la toile de ce rencontre heureux »

(St Jean de la Croix, Vive Flamme, 1ère strophe)

Un commentaire

  1. « LUMIÈRE QUI SE RÉVÈLE AUX NATIONS »… « VOICI QUE CET ENFANT PROVOQUERA LA CHUTE ET LE RELÈVEMENT DE BEAUCOUP EN ISRAËL. IL SERA UN SIGNE DE CONTRADICTION » (Lc 2, 22-35). Face à la lumière, soit l’Homme découvre son chemin, soit il s’obstine à cheminer dans les ténèbres. La vérité tout comme la lumière, vient toujours bousculer nos commodités, car il s’agit de revoir nos modes de penser, de faire et d’agir. Et celui qui se laisse entraîner et conduire par la lumière, découvre mieux ses erreurs et a la possibilité de se relever. DIEU au milieu des hommes ne fait pas toujours l’unanimité. Entre ceux qui sentent leur pouvoir menacé et ceux qui voient le Salut pointer à l’horizon, entre ceux qui se suffisent à eux-mêmes et n’ont plus besoin de rien d’autres, et ceux qui croient que le meilleur reste toujours à venir avec DIEU ; entre ceux qui ont perdu tout espoir en la vie et ceux qui persévèrent dans la foi et dans l’espérance, DIEU reste et demeure un signe de contradiction. Pour Hérode, la naissance du Messie est une situation d’angoisse, d’agitation, de peur et de doute sur son pouvoir ; tandis que chez le vieux Siméon, la rencontre avec le Messie est plutôt le but de son existence. Qu’est-ce qu’un DIEU humble, lent à la colère, plein d’amour et de miséricorde, médecin des corps et des âmes, consolateur des affligés et qui donne sa vie pour sauver les siens, doit-IL nous apporter d’autre ? Ou alors, nos désirs et nos attentes sont tellement immenses que la grâce divine ne peut rien faire pour nous ? Il a suffit à Siméon de prendre l’enfant DIEU dans ses bras, pour que ses désirs soient comblés ; et nous, que peut faire DIEU pour combler nos désirs ? C’est dans notre quotidien, dans la vie et dans les expériences de tous les jours, que nous pouvons rencontrer et vivre la nouveauté que DIEU nous apporte. IL nous relève de nos chutes, dans la mesure où nous savons le reconnaître ; et nous y demeurons si nous persévérons à endurcir notre cœur dans le mal. JOYEUX NOËL, que DIEU nous bénisse
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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