Luc 2, 36-40

Devenir œil et oreille, face au mystère du Dieu fait chair !

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© Rembrandt, La prophétesse Anne

Tout va par deux en ces scènes initiales de la manifestation de Dieu à son Peuple, dans le Verbe-Enfant : Marie et Joseph, Syméon et Anne et deux colombes jumelles en gage de la paix que Dieu signe aujourd’hui avec toute humanité.
Et l’Enfant passe de bras en bras, comme on se donne le feu ou la lumière pour réchauffer et transfigurer la longue attente des siècles.
Anne, la prophétesse survient, dans ce lieu où elle demeure et de jour et de nuit : c’est-à-dire qu’elle se lève enfin pour accueillir le « Désiré des peuples ».
Et comment l’a-t-elle reconnu sous le voile de la chair ? C’est que, depuis longtemps, elle se tient aux aguets, entre « l’entendre » et « le voir » : elle est la prophétesse de l’écoute silencieuse, du regard attentif. Comme les Bergers, au retour de la Crèche, son regard et son œil se recueillent dans l’émerveillement. Et l’annonce évangélique se résume là, au cœur du Temple, dans un chant de louange.
Pour que tout notre être puisse désormais se loger dans l’écoute contemplative et la proclamation émerveillée de la Parole faite chair, remise entre nos mains.

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