ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR

« Au commencement et avant le temps, le Verbe était Dieu. C’est lui qui a voulu naître dans le temps des hommes et devenir le Sauveur du monde » (antienne d’ouverture).

Le Seigneur envoie son Verbe sur la terre, rapide court sa parole (Cf. Ps 147).
Et nous voilà, ce matin, presque surpris — mais surtout heureux — de surprendre la parole qui ricoche de la bouche du prophète Isaïe, au rouleau du livre lu à la synagogue, assumée et accomplie en Jésus qui la proclame, la fait entendre en l’expliquant, vivante jusqu’à nos oreilles. Voilà la Parole en acte ! Voilà l’Évangile, la Bonne Nouvelle qui nous est annoncée en direct.

En la lecture de Jésus et ses quelques mots : « aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (v.21), nous saisissons la communion possible avec Dieu : par la présence et la puissance de l’Esprit à l’œuvre (v.14 et 18), par notre foi en Jésus Fils de Dieu, choisi, marqué par l’onction et envoyé du Père, et par l’amour mutuel au service du dessein salvifique de Dieu : « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, et annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ».
Ces trois signes (L’Esprit Saint, la foi et la fraternité) nous sont offerts et nous poussent non pas temps « à faire » ou à « sauver » par nous-mêmes, qu’à nous mettre au service de la parole. Ils nous ouvrent notre champ missionnaire : apporter l’amour ! en portant la Bonne Nouvelle et en annonçant les merveilles libératrices du Seigneur et ses guérisons.

Une voix parcourt la terre,
Dieu s’approche dans la nuit :
La semence de lumière
Donne enfin son fruit.
Voici l’heure du Royaume…
À l’Orient son jour se lève…
Et l’Agneau des sources vives,
Dieu fait chair en notre temps,
Chaque jour sous d’humbles signes
Vient à nos devants. (CFC, Sr Marie-Pierre, GA 1976 LJ LMH PTP, ©CNPL)