Luc 5, 1-11

La pêche est finie ! Toute une nuit pour rien ! Et Jésus, comme un campagnard qui n’y connaît rien à la navigation, demande à Pierre de jeter les filets en plein jour et en eau profonde ! Et, sur cette Parole absurde de Jésus, Pierre accepte, se laisse embarquer et diriger … Il a déjà entendu parler cet Homme, il le suit depuis quelques temps déjà, il l’a accueilli dans sa maison où il a guéri sa belle-mère.
Sur ta parole, je vais jeter les filets ! Une écoute, une confiance : il suffit parfois de ce peu pour traverser l’échec de la nuit et retrouver l’élan qui donne d’avancer dans les eaux profondes de nos existences qui laminent parfois notre espérance. Et il importe de poser les gestes habituels, quotidiens, sans se lasser, … Et contre toute attente, l’inespéré se produit : c’est le débordement du don !

On se serait attendu à des cris de joie, mais le récit montre une réaction d’effroi. La peur s’empare de nos consciences : nous nous jugeons impropres à une grâce si excessive, parce que nous ne sommes plus maître à bord de notre barque. Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pêcheur.

N’aie pas peur ! Il y a vraiment une conversion à vivre au cœur même de la réception du don de Dieu. Jésus nous appelle à devenir capables de recevoir notre vie en pure gratuité. Ce dessaisissement, cet abandon de soi, est une traversée croyante de la maîtrise à l’abandon, de la mort à la vie. Seule l’espérance d’un don surabondant nous rend capables de prendre le risque de perdre radicalement notre vie pour l’autre.

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