Luc 7, 24-30

« Qu’êtes-vous allés contempler au désert? » (v.24)
Des roseaux agités par le vent ? Un vide dénudé, habité par le silence ? Ou une Présence habitée, là où le Tout se révèle dans la pauvreté du Rien ?
« Le désert » : Mais, qu’est-ce qu’un désert ? ….

…. un lieu, un temps, une expérience.

Un lieu où Jean-Baptiste a demeuré. Il a préféré ce lieu vide et aride aux palais royaux. Il s’est fait pauvre, riche de Celui qui viendra après lui et dont il n’est pas digne de délier la courroie de ses sandales (Lc 3, 16).

Un temps…. Le désert est un itinéraire. Jean-Baptiste l’a tracé dans son histoire, en imitant Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Il a préparé jusqu’au chemin de croix le chemin de Jésus.
Ainsi, Jean Baptiste, le plus grand des enfants des hommes devient aussi l’un des grands du Royaume des Cieux.

Une expérience… Expérience d’alliance entre Dieu et le peuple. C’est au Jourdain que Dieu s’est donné à voir en Jésus le proclamant son Fils Bien-Aimé.
Ainsi, la Visitation s’est accomplie : la rencontre de Dieu et de l’Homme.

…. Un lieu, un temps, une expérience pour nous aussi.
Nous sommes envoyés à lire dans notre vie les déserts que nous habitons.

2 commentaires

  1. JÉSUS SE MIT À DIRE AUX FOULES À PROPOS DE JEAN : « QU’ÊTES-VOUS ALLÉS REGARDER AU DÉSERT ? UN ROSEAU AGITÉ PAR LE VENT ? … UN HOMME HABILLÉ DE VÊTEMENTS RAFFINÉS ? … UN PROPHÈTE ? (Lc 7, 24-30). Un footballeur ou un entraîneur qui regarde un match de football n’aura jamais le même regard qu’un simple profane ou encore un fanatique. Car, notre regard est toujours influencé par ce que nous sommes, par ce que nous cherchons ou encore par ce que nous avons déjà. Pour celui qui désire apprendre, il y a un dialogue interne qui se noue entre l’esprit, le cœur et la raison, entre ce qu’il cherche et ce qu’il voit, entre ce qu’il vit et ce qu’il attend ou espère. Et le désir intérieur l’oriente vers ce qui attire son cœur. Au cas contraire, nous sombrons dans l’indifférence, devenant étrangers à tout ce qui se passe autour de nous. Du coup, la foi reste tiède, l’intelligence ne croît plus et l’Homme est freiné dans son élan de développement. Beaucoup sont allés vers Jean-Baptiste le précurseur, pour le voir et l’écouter. Mais, avec quel cœur, quel regard, quelles attentes ? Pour certains, c’était certainement des scènes de spectacle d’un roseau agité par le vent, un vide sans fond ni sens, un homme modestement vêtu, une voix perdue dans le désert. Pour d’autres par contre, c’est un prophète, de part le message de conversion qu’il annonce, l’appel à préparer les cœurs, pour accueillir le SEIGNEUR qui vient. Quelques fois, vers DIEU, nous y allons par simple curiosité. Toutefois, à partir de la curiosité, on est saisi par un message de paix, de réconfort et d’espérance. La curiosité est souvent suscitée par un fait étrange, mais qui finit par nous révéler sa richesse cachée. DIEU peut paraître une curiosité pour certains ; mais toute curiosité a toujours besoin d’être scrutée et surmontée. Et pour ce faire, il convient d’entreprendre l’itinéraire de la recherche, de la méditation et de l’accueil. JEAN a prêché au désert, et c’est de là qu’il a attiré les curieux, qui ont eux aussi, fait l’expérience du désert, d’un cheminement de foi, de conversion et d’amour. Le désert devenant ainsi le lieu d’un nouveau départ. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. « QU’ÊTES-VOUS ALLÉS REGARDER AU DÉSERT ? UN ROSEAU AGITÉ PAR LE VENT ?… UN HOMME HABILLÉ DE VÊTEMENTS RAFFINÉS ?… UN PROPHÊTE ?… LES PHARISIENS ET LES DOCTEURS DE LA LOI, EN NE RECEVANT PAS SON BAPTÊME, ONT REJETÉ LE DESSEIN QUE DIEU AVAIT SUR EUX (Lc 7, 24-30). Lors que le sage indique le soleil au sot avec son doigt, le sot, au lieu de regarder le soleil et d’apprécier sa beauté, se contente de regarder le doigt. Plusieurs motifs nous portent à l’écoute de la Parole de DIEU, soit la simple curiosité, soit l’écoute en vue d’une critique déconstructive, soit encore l’écoute en vue d’un accueil intérieur et méditatif. JEAN-BAPTISTE a prêché un baptême de conversion pour le pardon des péchés, afin que le dessein de DIEU se réalise sur les convertis. Mais, quel pouvait être l’effet d’un tel prêche, pour un homme vivant dans le désert, se nourrissant de sauterelles et de miel et menant une vie d’ascète ? Certainement, beaucoup y sont allés par simple curiosité, pour voir un roseau agité par le vent. Très souvent, l’appréhension que nous avons des personnes, peut influencer notre manière de recevoir ce qu’elles ont à nous apporter. Un regard dépressif, un cœur qui juge déjà à l’avance, un témoignage déjà corrompu dès le départ, ne peuvent que conduire à un jugement négatif ou péjoratif de ce que nous regardons. DIEU aura beau multiplier des actes de miséricorde, de charité et de justice sous nos yeux, mais si notre cœur reste fermé à la nouveauté de l’Évangile, la conversion nous sera toujours difficile à opérer et nous serons toujours prisonniers de l’indifférence et du mal. Mais, lorsque le cœur se laisse toucher par la grâce divine et que le regard intérieur de la foi se tourne résolument vers la lumière d’en haut, notre foi est nourrie et éclairée. Ainsi, nous adhérons au projet de DIEU sur nous. La Parole de DIEU n’est appréciée et n’a d’effets que si elle éveille en nous le sens de la conversion, du discernement et de la transformation intérieure. L’unique réponse qu’elle attend de l’Homme, c’est qu’il puisse se mettre en route, sur le chemin de sanctification et de la communion universelle, avec tous les hommes, sans distinction de race et de culture. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé Achille Kandi, Archidiocèse de Bertoua

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