Luc 9, 7-9

Ici, tout commence par une perplexité et une question. Il ne savait que penser. Confronté à une multitude d’échos concernant les paroles et les actes de Jésus, Hérode se sent probablement interpellé, sollicité, et il cherche à répondre à son interrogation : qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ?

terre assoiffée, abime, homme dans les ténèbres, amélie 

Cet homme tout pétri de duplicité, d’ambiguïté, désire-t-il connaître la source de ce qui l’intrigue ? Un saint désir se fait-il jour en lui ? Invitation est lancée. Mais le chemin est long, très long, entre l’intention et la décision de répondre et de prendre la route, le temps s’étire avant les premiers pas sur le chemin qui va vers l’autre et vers soi-même, comme après un sommeil dont on a peine à sortir. « Va vers toi ! ». (Genèse 12, 1) Sa question retombera-t-elle rapidement au niveau d’une banale curiosité ?

Et il cherchait à le voir. Mais le mystère du Christ ne se livre pas à la simple curiosité ni à l’avidité de le voir faire quelque miracle. Pour entrer dans la rencontre, il faut quitter sa propre place toujours au centre, pour rejoindre une périphérie : celle qui rayonne de l’amitié de celui dont on sait qu’Il nous aime. Il n’est pas facile de lâcher sa position, de troquer la première place, de se mettre en mouvement et se faire pèlerin pour devenir un pauvre qui désire rencontrer l’autre.

Jésus nous a fascinés, appelés, séduits, et, depuis des années, nous cherchons son visage. C’est ta face Seigneur que je cherche, ne me cache pas ta face ! » Et pourtant, Il se fait si proche en sa parole ! Celui dont j’entends parler, il a … parlé !

Mes bavardages pieux perturbent-ils mon écoute ou puis-je l’entendre me parler en ce jour ?

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