Marc 1, 12-15

Il me semble que l’on en fait trop, que l’on cherche encore trop à en faire, à offrir… les petits sacrifices et tout ça, « nos efforts » de Carême, « nos » grandes liste au début de ces quarante jours.

En ce premier dimanche de carême, nous pourrions tout simplement reprendre la Parabole du Semeur, et méditer sur la figure du Semeur sorti pour semer la Semence (Lc 8,5).

Le Semeur sème la Parole à tout va, il laisse tomber sa Parole en nous, il l’abandonne pour la laisser mourrir en nous comme le grain de blé jeté en terre (Jn 12,24). Saurons-nous nous le laisser faire ? Lâcher prise ? Nous abandonner à Dieu, et à la nuit de sa terre ?

Laissez la Parole tomber et mourir en nous comme en un désert, c’est-à-dire pour nous aujourd’hui, ce serait cela aller au désert. C’est à dire désencombrer notre cœur, le laisser se désertifier pour qu’il devienne désert, que nous-mêmes nous devenions ce désert dans lequel Jésus est poussé par l’Esprit Saint pour y vivre quarante jours.

C’est Jésus lui-même qui sera la Vie en nous, cette vie qui jaillira de ce désert et de ce combat victorieux du dimanche de Pâque.

La germination, la fructification, la fécondité c’est l’affaire de Dieu, sa gloire c’est que nous portions du fruit (Jn 15,8)… c’est sa gloire à Lui et son affaire à Lui : sa Victoire qui fera œuvre en nous.

On pourrait dire que sa Résurrection commence en semailles dès aujourd’hui.

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