Marc 5, 21-43

Jésus est au bord de la mer, pressé par la foule. Deux personnages viennent à lui avec leur souci, et chacun d’eux est écouté personnellement. Croyons-nous que notre prière ne dérange jamais Jésus et que Dieu est suffisamment grand pour oser perdre du temps avec nos problèmes humains ?

Tout oppose Jaïre et la femme : cet homme a un nom, la femme est anonyme, il est reconnu et elle est marginalisée, il est père alors qu’elle est stérile, il est riche, elle pauvre, il est pur, elle ne l’est pas.
Dans la prière et dans la foi, toutes ces différences n’ont plus aucune valeur. La seule valeur qui demeure est celle de retrouver la vie !

Jaïre commet deux transgressions par rapport à son statut social et religieux : il se mêle à la foule et tombe aux pieds de Jésus. La femme, elle aussi, transgresse les interdits : à cause de son impureté, elle ne devrait ni se mêler à la foule, ni toucher un homme. Espérant contre toute espérance, ces deux-là sont prêts à tout ! Jaïre fait partie de ceux qui se sont déjà opposés à Jésus pour le conduire à la mort … Mais devant la maladie et la mort, il n’est plus question de théorie, de théologie, de rite, de système religieux ou d’interdits … La foi et la prière renversent toutes ces barrières !

Jaïre et la femme nous montrent combien il faut être pauvre, détaché de tout statut, libre devant les systèmes religieux et leurs interdits, pour risquer le saut de la foi ! L’un et l’autre se décident à sortir de chez eux car ils n’ont plus rien à perdre. Refuser de sortir de soi, c’est mourir à coup sûr. Entre la mort risquée qu’est la sortie de soi et la mort certaine de l’enfermement statique, que notre foi nous pousse toujours vers celle qui cache une espérance de vie !

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