Matthieu 18, 1-5. 10

À la question des disciples : qui est le plus grand ? Jésus annonce un programme de vie qui se déploie à travers le visage d’un enfant placé au milieu d’eux.
Entre le plus grand et l’enfant, un chemin se trace : un chemin qui, loin d’être logique et compréhensible se présente comme primordial et nécessaire, condition essentielle pour accéder au Maître ; un chemin qui identifie « l’être le plus grand » à « l’être enfant ». Mais, comment ?
N’est-ce pas la voie du Fils vers le Père, Lui qui s’est donné librement jusqu’au bout, jusqu’à la croix ? N’est-ce pas la voie de tout disciple qui se met à la suite du Christ, une voie de sainteté qui transfigure la nature humaine et l’élève vers le « haut », vers les « profondeurs » ?
Il se peut que le chemin nous ait présenté avec les victoires et non avec des combats et des réponses d’amour. Or, il est tout cela. Et la grandeur se révèle au degré d’amour. La fragilité du tout-petit appelle le soutien d’amour du Dieu d’amour, lui qui dit : « Marche en ma présence et sois parfait » (Gn 17, 1) ; « Suis-moi » (Mt 9, 9).
Petite voie bien droite, courte et nouvelle qui n’est réservée que pour les petits, pour ceux qui prennent appui non sur leurs forces ou leurs connaissances du chemin, mais sur la force du Seigneur. Et c’est là que chacun de nous se remet à Dieu en disant : « C’est moi qui suis cet enfant, objet d’amour prévoyant du Père » (sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Ms A, 39 rº).

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