Matthieu 18,21 – 19,1

Le maître est capable de décider la vente d’homme, femme, enfants et tous leurs biens, bref tout ce qui est possible sans la moindre hésitation pourvu qu’il récupère son argent. Comment ne pas être déstabilisé, dégoûté, révulsé intérieurement face à cet homme ?
A la fin, le maître dans sa colère ira même jusqu’à livrer le serviteur à plusieurs bourreaux. Et nous sommes de nouveau choqués par la radicalité des sanctions.
Or Jésus nous dit que le Père agira « ainsi » : « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera ». Il y a de quoi être perdu. Comment le Père pourrait-il tenir cette posture de sanction et être « le Père » ?

Le Père agira ainsi, sans humanité, dans une radicale sanction « si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur ». Avant l’attitude du père, il y a celle des hommes. En somme, si notre cœur se pourrit par le non-pardon, s’enferme dans la division, dans le non-dialogue, le Père lui-même sera piégé, empêché de nous rejoindre. Nous sommes en capacité de piéger Dieu.
Au final, tout le monde y perd.

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