Matthieu 2, 13-18

Combien de Rachel faudra-t-il avant que ne cesse le massacre des Innocents ? (v18). Les historiens remettent en cause l’historicité de ce passage. Il serait un récit symbolique s’appuyant sur une relecture du massacre des enfants Hébreux par Pharaon au livre de l’Exode (Ex 1, 15-17). L’évangéliste veut montrer comment Jésus est le Christ accomplissant les prophéties (Cf Os 11, 1 en référence à l’Exode ; Jr 31,15-17 en référence à l’Exil).
En Jésus, Dieu s’est exilé en notre humanité, habitant notre fragilité, notre vulnérabilité : « Qui habitera ta Sainte Montagne ? Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur. » (PS 14, 1-2). N’est-ce pas le visage de Jésus qui se dessine là ; lui qui prit la place du serpent d’airain (Nb 21, 4-9) sur la croix ?
« Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre cri ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses » (Ps 33,6-7). « En regardant vers Lui, nous retrouvons notre innocence. Et seule cette innocence peut nous faire regarder en face notre propre péché » (Anne Lécu, « Marcher vers l’innocence, Ed du Cerf 2015).
Alors crie, Rachel, toute ta douleur, toute ta détresse ! Contemple la Croix jusqu’à épuisement de toute violence, colère, rage, de toute vengeance en toi.

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