Matthieu 22, 34 – 40

« Dans ceux-ci, les deux commandements, la loi entière est suspendue, et les prophètes » ( v. 40 trad. Grecque)

Giotto « La dernière cène »

« Suspendue » …  Oui, depuis que l’Amour au gibet fut « suspendu », tressant le premier et le second commandement  en un seul signe de salut, Dieu a scellé avec l’humanité une Alliance nouvelle et éternelle, jaugeant ainsi toute loi et toute prophétie, ancienne et nouvelle, à l’aulne du divin Amour. Payant de sa vie ce double commandement, il « ferme la bouche » (V.34)  à ses détracteurs, et révèle aux petits et aux pauvres les mystères de son cœur transpercé.

Cette connaissance ne peut nous être donnée que dans la fréquentation, le compagnonnage, la contemplation de « la  très Sainte Humanité de Notre Seigneur Jésus-Christ » (Th. De Jésus) « goûtée » dans les Écritures et « touchée » en la chair blessée et sauvée de notre propre humanité.

Giotto en ce chef- d’œuvre ne nous offre-t-il pas un des lieux  privilégiés d’apprentissage de l’amour, sans lequel « nous ne sommes rien » ( I Cor. 13) Avant de vivre l’Amour jusqu’à l’extrême en  Son corps crucifié, Jésus le vit en son cœur et ses entrailles. Cette part d’humanité ici représentée n’est autre que la nôtre, ce lieu où « le Christ sera en agonie jusqu’à la fin du monde » (Pascal) De Jésus à Judas et de Pierre à Jean, traverse la croix de l’Amour du Père et des frères. Ce double et unique Amour fait descendre le Christ dans nos enfers et remonter « vers Son Père et notre Père », entraînant dans la fraternité universelle, même les frères ennemis. Dans cette « déchirure » consentie de l’Amour nous avons accès à la communion trinitaire. Telle est notre Espérance !    

« C’est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père,  de qui toute famille tient son nom, au ciel et sur la terre;  qu’il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous armer de puissance, par son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur, qu’il fasse habiter le Christ en vos cœurs par la foi; enracinés et fondés dans l’amour,  vous aurez ainsi la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…  et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez comblés jusqu’à recevoir toute la plénitude de Dieu . » (Eph. (TOB) 3)

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