« Unifie mon cœur pour qu’il craigne ton nom » (Ps 85).

Malheureux êtes-vous … hypocrites ! Jésus dénonce ici la duplicité du cœur. Le cœur compliqué qui donne de l’importance à ce qui n’en a pas pour cacher et passer sous silence l’essentiel : filtrer le moucheron et avaler le chameau (Mt 23, 24) !
On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu (Mi 6, 8). Voilà la Loi qu’il fallait pratiquer d’abord, sans négliger les multiples lois sociales et religieuses …
Le cœur focalisé par les lois se fourvoie, au risque d’accabler et de faire tomber les frères les plus fragiles … Le cœur préoccupé de Dieu seul et de son unique commandement d’amour, diffracté en justice, miséricorde, pardon, confiance … Ce cœur là se simplifie, il accomplit la Loi avec générosité, sans calculer ce qu’il pourrait y perdre ou y gagner. Car en effet, en amour, il n’y a pas de calcul.
Cette parole de Jésus n’est pas seulement une critique de la pratique des pharisiens, elle n’a pas non plus une portée moral ; elle est à recevoir comme un appel à unifier nos vies à partir du cœur de l’Evangile, du cœur de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ : tout homme est enfant de Dieu, aimé et capable d’aimer. Puisse la Loi de l’amour inconditionnel du prochain éclairer tous nos mouvements intérieurs et dynamiser nos engagements concrets pour une fraternité universelle en Christ.
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