Matthieu 26, 14-25

Je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé … (Isaïe 50, 5)

Devant l’attitude de Judas, comment ne pas penser à toutes les vies humaines qui aujourd’hui ne sont pas mieux considérées que celle de Jésus. Combien d’hommes, de femmes et d’enfants innocents sont trahis, vendus, tués pour quelques pièces d’argent ! Ces visages nous tournent vers le Serviteur Souffrant et vers Jésus.

Jésus est trahi, bafoué, ridiculisé, rejeté des siens, mis à mort … Est-ce là le mystère qui nous sauve ? La souffrance et la mort peuvent-elles conduire au salut et donner la vie ?
Cette affirmation est inaudible : non, la souffrance et la mort ne sont pas source de salut et de vie. Comment comprendre alors ce mystère de la Passion du Christ qui nous sauve ?

Le Serviteur Souffrant, figure de Jésus, est un homme qui écoute et réconforte l’épuisé. Son oreille est ouverte à la Parole de Dieu et il donne une parole de réconfort à son frère épuisé. Cet homme bon est frappé, on lui arrache la barbe, il est soumis aux crachats et aux outrages de ses contemporains. Mais, il ne résiste pas, il ne recule pas, il ne se dérobe pas …

De la même manière, Jésus, ne se dérobe pas à la Parole qu’il reçoit de son Père et ne recule pas devant sa mission d’Amour inconditionnel. Quelle que soit la violence qui s’abat sur lui, il continue d’aimer celui qui le trahit, ceux qui l’abandonnent et ceux qui le mettent à mort.

Avec Jésus et dans la suite de tant de témoins, ne nous dérobons pas devant l’engagement exigeant auquel nous convoque la Parole : aimer tout homme, inconditionnellement quel qu’en soit le prix !

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