Matthieu 4, 18-22

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© Protestatio de personnes-handicapées réclamant des aidesà l'état bolivien
© Protestation de personnes handicapées réclamant des aides à l’état bolivien

 « Comme Jésus marchait … il vit … » (v.18). Rien n’est programmé. Jésus marche, il voit, il appelle, et … bonheur pour le lecteur que nous sommes aujourd’hui : quatre hommes pêcheurs, en plein travail, se « laissent » déranger, et lui répondent instantanément. Ils « laissent » tout, et le suivent.
Surgissement de l’amour divin dans le quotidien laborieux des quatre hommes pêcheurs ( ou « pécheurs » si l’on joue avec l’accent sur le « e » … il s’agit donc de nous aussi). Mystère de l’appel singulier et de la vocation. L’homme pour Dieu et rien que pour lui. Jésus marchait et l’homme avance.

Et c’est le début d’une longue histoire d’intimité et d’universalité, d’invitations à tout quitter et à tout laisser, de mises en marche dans un inconnu qui prend chair au jour le jour, au fil des visages rencontrés, au vent de l’Esprit Saint.
À la suite des apôtres, comme André que nous fêtons aujourd’hui, des petits et des pauvres qui peinent au bord d’autres mers de Galilée, se laissent déranger par une invisible Présence, et laissent tout pour servir d’autres hommes. Ainsi s’écrit un cinquième évangile.

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  1. VENEZ À MA SUITE, ET JE VOUS FERAI PÊCHEURS D’HOMMES. » AUSSITÔT, LAISSANT LEURS FILETS… LEUR BARQUE ET LEUR PÈRE, ILS LE SUIVIRENT (Mt 4, 18-22). De pêcheurs de poissons à pêcheurs d’Hommes, la conversion des disciples n’est pas un chemin facile et aussi évident. Dans la mesure où, il s’agit de laisser ce qui nourrit le corps, pour chercher à sauver des âmes en proie à la perdition ; renoncer à soi, pour chercher ce qui est autre que soi. La valeur humaine n’a pas de prix. Ces pêcheurs ordinaires ont sûrement vu quelque chose de très spécial en JÉSUS pour leur faire quitter immédiatement leurs filets – leur gagne-pain. La vocation à suivre le CHRIST est toujours un chemin de sacrifice, un renoncement à soi, à ses prérogatives, à ses désirs personnels, pour chercher avant tout à sauver ce qui n’est pas nôtre. Or, chercher à sauver ce qui n’est pas nôtre, c’est déjà avoir trouvé notre propre chemin, la voie qui garantit notre Salut personnel. Car, nous ne saurons conduire au Salut si nous-mêmes ne sommes pas déjà y insérés. L’appel de DIEU change toujours quelque chose en nous et notre façon de répondre est ce qui oriente notre vie et lui donne un horizon précis. De plus, l’Homme est le résultat de ses décisions, car, en répondant à un appel divin, à servir les autres, il s’engage lui-même sur un chemin exigent, qui lui demande une constante transformation intérieure. Dans la mesure où servir, c’est avant tout se laisser transformer, par CELUI que nous voulons servir. Et c’est en servant DIEU que nous nous rendons plus libres : libres de tout abandonner sans remords, libres devant les biens matériels, libres pour mieux conduire les autres à la lumière, sans jalousie ni orgueil. Être libre pour servir, c’est avoir vaincu le stress des jalousies et des tensions, des rancœurs et des haines, qui finissent par ronger l’Homme de l’intérieur et le détruire pour toujours. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. « VENEZ À MA SUITE, ET JE VOUS FERAI PÊCHEURS D’HOMMES. » AUSSITÔT, LAISSANT LEURS FILETS, ILS LE SUIVIRENT (Mt 4, 18-22). Tout appel suppose une réponse. Et DIEU appelle de diverses manières, à différents lieux ; mais IL appelle surtout pour mettre l’Homme en mouvement. La vocation est donc un appel à agir. Les disciples ont leur travail, leur vie, leur famille, mais c’est au milieu de tout cela que DIEU les appelle. Car, il s’agit de toujours faire mieux, de s’impliquer davantage, d’élargir son horizon d’action, ainsi que ses objectifs. Les disciples se mettent à la suite de cet Inconnu qui promet de faire d’eux, non plus des pêcheurs de poissons, mais des pêcheurs d’Hommes, c’est-à-dire ceux qui devront travailler à tirer les autres des fonds des abîmes, pour les ramener à la lumière. Or, ils ne sont que de pauvres pêcheurs, mais disponibles et prompts à tout laisser, pour s’engager à quelque chose de plus grand. La vie devient dynamique, quand nous savons viser toujours plus haut, quand nous ne nous arrêtons pas sur les miettes, les apparences ou le superflu. La seule confiance en DIEU a fait de ces disciples des hommes de foi, des missionnaires dévoués, des colonnes de l’Église, des témoins d’un amour divin qui va au-delà des frontières. Mais, il s’agit de suivre les pas du SEIGNEUR, de marcher à sa suite, car, c’est là que l’Homme apprend à se détacher de soi, de ses fausses sécurités, pour s’imprégner des vraies valeurs de la vie. Il s’agit de suivre la voix de la Vérité et de la Vie. Et quand nous avons trouvé le vrai trésor, la perle rare et de grande valeur, celui qui a les paroles de la vie éternelle, il convient de travailler à maintenir cette relation intime et spirituelle avec DIEU, à la faire grandir, pour qu’elle porte toujours du fruit. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé Achille Kandi, archidiocèse de Bertoua

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