Matthieu, 9, 18-26

© Sr Valérie C.S.J.

Jésus festoie dans la maison de Matthieu et il insiste pour dire qu’en sa présence, il n’est pas question de jeûne ou de deuil. Le Christ, l’époux est là et la vie peut surgir en abondance. Ses propos furent sûrement entendus par un chef et la femme hémorroïsse pour provoquer en eux une telle attitude. Contemplons cette femme.

Combien cette femme a dû souffrir de ces douze années : voir son corps dysfonctionner,sentir son énergie se vider, être accablée et surement inquiète de ne pas trouver de traitement efficace à sa maladie, être surement découragée de s’exposer à divers médecins…

Mais elle ose croire à la Parole du Christ qui donne vie. Elle s’approprie la prière du psalmiste « Quand j’ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m’as guéri. Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse. …Et j’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai supplié mon Dieu : « A quoi te servirait mon sang si je descendais dans la tombe ?» (ps 29).

Remarquons la délicatesse et la discrétion de Jésus qui n’expose pas cette femme : il pose une simple parole qui confirme sa foi, son audace. Alors, de nouveau, elle peut chanter avec le psalmiste : « Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi ! ».

Aujourd’hui, osons crier vers Lui, le maître de la Vie !

Un commentaire

  1. SI JE PARVIENS SEULEMENT À TOUCHER SON VÊTEMENT, JE SERAI SAUVÉE » … « CONFIANCE, MA FILLE ! TA FOI T’A SAUVÉE » ET, À L’HEURE MÊME, LA FEMME FUT SAUVÉE (Mt 9, 18-26). Croire en DIEU c’est vivre une relation intime avec LUI, surtout dans le secret du cœur et de la prière. Or, la prière est un dialogue, un contact établi avec DIEU et par lequel l’Homme exprime les désirs de son cœur. Et quelques fois, DIEU accueille nos supplications, avant même qu’elles passent du cœur aux lèvres. Ceci n’est possible qu’à partir de la relation sincère, fidèle et vraie que nous entretenons avec DIEU. Et dans le dialogue entre adultes, la communication se fait avec peu de mots, l’essentiel qui dit tout de ce que nous sommes et de ce que nous ressentons au fond de nous. Cette femme atteinte d’hémorragie depuis douze ans, a certainement connu beaucoup d’épreuves et de tentations. Si non, comment vivre et survivre surtout avec une hémorragie aussi dangereuse, contraignant la femme à vivre comme exclue de la société ? La souffrance n’exclut pas la foi ; la maladie n’anéantit pas nos espérances. Et la foi résonne comme le chemin qui nous permet de nous maintenir dans l’horizon divin. La foi est prière et action. La véritable prière est celle qui rejoint le cœur de DIEU, qui atteint sa sensibilité la plus intime, qui touche le cœur même de sa miséricorde. Prier c’est établir un contact sincère et vrai avec DIEU. La femme atteinte d’hémorragie a voulu seulement toucher le vêtement du CHRIST, en évoquant la prière des malades. Mais DIEU LUI ne voit pas simplement une hémorragie à soigner ou une perte de sang à calmer. Il voit une âme à sauver, un esprit à amener à la lumière. Ainsi, au lieu d’une simple guérison, DIEU accorde la grâce de la purification et du Salut. La sincérité du cœur ouvre à la vérité des paroles, lesquelles paroles expriment les profondeurs de notre foi. Et c’est en cela que DIEU s’émerveille de l’Homme et lui accorde tout ce dont son cœur, humble, confiant et timide en a besoin. Et DIEU nous comble toujours au-delà de nos attentes et de nos efforts. Nos efforts consistent à ouvrir et maintenir la relation avec DIEU, le toucher, non plus par le vêtement, mais bien plus par les yeux de la foi. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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