Voici l’aurore avant…

4è dimanche de L’Avent :

Voici l’aurore avant le jour ,
Voici la mère virginale

Sur fond vert clair, pâli de lumière, se découpe un cœur d’artichaut aux feuilles anguleuses, bleu, parme et violette. Feuilles embrumées. Tout est compact, serré et calme. C’est le temps du cœur.

L’Esprit la prend sous son ombre
Et doucement la garde.
Au cœur du cœur, comme une déchirure de l’aube. La lumière que rien n’arrête. Une silhouette, tel un oiseau de proie, a brisé l’emboîtement sûr comme une respiration. Enfin, l’extérieur et l’intérieur se répondent. Le très grand rejoint le tout petit ; et tout a le goût du ciel. C’est le temps des visitations et des tressaillements invisibles.

C’est de l’intérieur, du caché, du petit, de l’ombreux que s’origine l’exaltation : « Lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. » (Luc 1,44). Le merveilleux de cette histoire, c’est cette transmission intérieure et invisible entre quatre personnes : Marie portant Jésus, saluant Elisabeth qui elle-même entendant la salutation reçoit le tressaillement d’allégresse de Jean-Baptiste qu’elle porte. Ce bonheur, elles le chantent pour elles, pour leurs petits : leurs cœurs ouverts et déchirés de la lumière bleu azur. Ce bonheur, originé en la présence terrestre de Jésus, c’est le chant de l’Esprit habitant toute chair. C’est le chant de l’oiseau.

Écouterons-nous la parole de paix ? Laisserons-nous notre chair tressaillir aux surgissements de la vie indocile ? Laisserons-nous notre cœur le chanter ? C’est le temps de l’oiseau.

 

 

 

 

 

 

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