Jean 10,11-18

Je m’y connais peu en matière d’élevage, de brebis, de pâturage et de conduite de troupeau. Et cette page d’Evangile m’en apprend beaucoup sur la bonne attitude, celle qui donne vie. Et bien plus, elle me permet de lire autrement les signes des temps.

Selon cette parabole, il est bon pour les brebis d’être ensemble. Et la pire chose qui puisse arriver pour chacune et toutes est d’être dispersée. « Etre ensemble », voilà ce qu’ont vécu les apôtres dans la diversité de leur singularité : pécheurs de profession, inspecteur du Trésor, des hommes plus ou moins zélés pour renvoyer l’envahisseur romain, des hommes plus ou moins pieux et religieux. Jésus a désiré ce vivre ensemble, cette communauté, cette ecclésia, cette Eglise Une et diverse, cette humanité Une et diverse.

Mais ce vivre ensemble n’est pas aisé et l’histoire ne cesse d’être marquée par la dispersion, la désunion, par la tentation du rejet de l’autre.

Pourtant l’espérance est présence et cette année la commémoration commune de la Réforme par les protestants et les catholiques donne vie.

Fixons nos regards sur le Berger afin de prendre soin de ce vivre ensemble.

Un commentaire

  1. JE SUIS LE BON PASTEUR, LE VRAI BERGER, QUI DONNE SA VIE POUR SES BREBIS. … LE BERGER MERCENAIRE N’EST PAS LE PASTEUR … S’IL VOIT VENIR LE LOUP, IL ABANDONNE LES BREBIS ET S’ENFUIT (Jn 10, 11-18). Pour ce qui compte réellement pour lui, pour ce qui fait la joie de son cœur, l’Homme est prêt à tout, parfois même jusqu’au sacrifice de sa propre vie. Il en est de plus pour DIEU, qui donne sa vie pour sauver l’Homme, parce que chacun de nous a du prix à ses yeux. L’amour est oblation, don total de soi, parfois jusqu’à s’oublier soi-même. Là où il y a l’amour, il y a toujours éventualité de sacrifice de soi. Mais, là où il manque l’amour, il y a plus de résistance, risque de fermeture sur soi, d’individualisme. Car, l’amour va au-delà des frontières de la peur et de l’égoïsme ; il amène l’Homme à penser au-delà de soi-même, exclusivement, et suscite en lui le courage pour affronter les épreuves liées à sa charge. Et l’erreur ou alors le tort serait d’avoir des leaders sans influence ni personnalité, prêts à abandonner à la première difficulté. Lorsque la tête coule, cette chute court le risque d’emporter tout le corps entier ; ce qui serait la destruction totale. Le vrai berger n’hésite pas à donner sa vie, pour sauver ses brebis ; alors que le mercenaire abandonne à la première occasion. L’un donne, tandis que l’autre rejette ; l’un se pose en bouclier, tandis que l’autre se dérobe ; l’un va jusqu’au sacrifice de sa propre vie, tandis que l’autre cherche à sauver sa propre vie. Pour l’un, l’intérêt regarde avant tout les autres, alors que chez l’autre, l’intérêt est d’abord rivé sur soi. L’un milite pour réunir, pendant que l’autre abandonne et divise ; l’un cherche à construire, tandis que l’autre travaille à détruire. Du coup, l’un est favorable au progrès, à l’unité, tandis que l’autre se situe du côté du sous-développement, de la division. Le développement implique un certain sacrifice de soi, un engagement permanent pour le bien, sans jamais se décourager. Le vrai berger connaît ses brebis, il les appelle chacune par son nom, les rassemble et les conduit comme un seul troupeau, sur des voies sûres. Plus il connaît, plus grandit l’amour, plus aussi, il s’engage davantage. Car, il n’y a pas d’amour sans engagement. Ou plutôt, l’amour implique humilité, engagement, ouverture et disponibilité. Bon début de semaine de méditation et bonne fête du travail

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