Jean 12, 1-11

Il y a beaucoup de monde à Béthanie dans la maison de l’amitié et de la vie retrouvée : Marthe, Marie, Lazare, Jésus et de nombreux convives ainsi qu’une foule de juifs curieux de voir celui que Jésus a ressuscité.
Mais il y a aussi Judas et les grands prêtres qui font planer sur cette maison de fête, un vent de mort.
Une tension forte se fait sentir : d’un côté règnent la foi, la gratuité, le don, incarnés par Marthe, Lazare, Marie. De l’autre règne le calcul, la morale, la suspicion, le meurtre, véhiculés par Judas et les grands prêtres.
Marthe, comme toujours, se met au service de Jésus et des convives, Lazare demeure avec Jésus, et Marie fait un don sans mesure, destiné à Jésus, mais dont tous profitent puisque la senteur du parfum se répand dans toute la maison.

A travers les visages de Marthe, Marie et Lazare, n’est-ce pas la figure du croyant qui nous est dessinée ? Croire consisterait à se tenir par amour auprès de Jésus, en sa compagnie, à le servir en servant ses frères, et à répondre à son amour par le don de notre amour, par le don de nous-mêmes. L’amour est gratuit, il ne compte pas, ne calcule pas, il ne pense pas à ce qu’il perd (le vase se brise), mais à ce qu’il donne. L’amour élargit le cercle des relations, il se répand pour tous.
En face de ceux qui croient se tiennent ceux qui refusent, comptent, calculent, jugent et préméditent le mal, le double meurtre, en vue de briser les relations de tous au Seul qui donne la vie.

Ces deux mouvements s’affrontent en nous … Resterons-nous enfermés dans nos lenteurs, dans nos calculs, dans nos suspicions et nos peurs ou prendrons-nous le risque de briser le vase de nos vies pour donner à tous, sans compter, sans trier, sans calcul, l’amour et la vie reçus de Jésus Christ ?

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