Jean. 15,12-17

  « Comme je vous ai aimés »     

« L’amour est la vocation fondamentale et innée de chaque être humain » disait St Jean – Paul II.

Qui ne signerait cette affirmation ? L’amour est bien le désir le plus profond de l’humain et quel plus grand malheur que d’en manquer. L’état de notre monde en fait la preuve.

Mais Thérèse de Jésus écrit avec réalisme et de son expérience : « nous ne savons peut-être pas ce que c’est qu’aimer, je n’en serais pas très étonnée » (Le Château intérieur, IV Demeure 1)

Le commandement de Jésus s’adresse-t-il à notre ignorance, à notre incapacité à aimer ? Comment concilier le commandement de Jésus et l’expérience, qui nous est quotidienne, de la faiblesse de notre amour ?

Jésus « savait ce qu’il y a dans l’homme » et le contexte de la Parole d’aujourd’hui est sans équivoque. C’est bien au creux d’une communauté « fissurée », dans la nuit de sa passion et sa condamnation à mort qu’Il dépose la « perle » du « plus grand amour ». Etrange « écrin »… Un non-sens, une folie, celle de notre Grand Dieu et Seigneur Jésus Christ. A vues humaines cette « graine » n’a aucune chance de croître et pourtant Jésus parle de « fruit à porter et de fruit qui demeure » !? V.16

A moins que ce ne soit donné ?

 « Comme Je vous aime » V.12 dit Jésus. C’est « le don d’une conquête ». Pas d’autre chemin que la contemplation et la « compagnie » du Christ en sa « très Sainte Humanité », comme nous le recommande Thérèse de Jésus.

Lui, « l’Ami Véritable » (Vie ch22) nous appelle « ses amis » et nous fait « pénétrer » les secrets du Père. V.15

Alors nous pourront dire avec Saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Gal. 2,20)

Et le génie spirituel de la petite Thérèse nous vient en aide : « Ah! Seigneur, je sais que vous ne commandez rien d’impossible, vous connaissez mieux que moi ma faiblesse, mon imperfection, vous savez bien que jamais je ne pourrais aimer mes sœurs comme vous les aimez, si vous-même, ô mon Jésus, ne les aimiez encore en moi. C’est parce que vous voulez m’accorder cette grâce que vous avez fait un commandement nouveau. Jn 13,34-35 – Oh! que je l’aime puisqu’il me donne l’assurance que votre volonté est d’aimer en moi tous ceux que vous me commandez d’aimer!… (Manuscrit C 12)

Demandons- le « au Père, au Nom de Jésus », et les uns pour les autres, avec la certitude de foi « qu’Il nous le donnera » V.17

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