Luc 1, 26-38

« Laisser la vie poser l’inespéré de ses semences »

La foi pourrait se résumer en trois lettres, un tout petit mot : OUI. C’est celui de l’accueil de ce qui se donne et est donné aujourd’hui.  » Elle nous engage à avancer là où on ne sait pas aller, là où cela semble impossible de passer. Là où il semble évident qu’on ne pourra pas y arriver tout seul, sans qu’une route s’ouvre devant nous, sans qu’un sol porte nos pas, sans qu’un Esprit de force nous oriente et nous soutienne. » N’est-ce pas ce que Marie nous apprend en ce jour ?
Elle est une toute jeune fille, mais déjà une femme libre qui entre dans l’aventure, la nouveauté des choses, sans jamais abdiquer son discernement et sa volonté. Elle écoute, se laisse bousculer, troubler par l’inattendu et l’improbable du message qu’elle entend, demande plus d’information puis prend sa décision. Sa résolution n’est pas la conclusion d’infinies discussions. Elle est de maturité et d’audace.
Qu’en ce jour, il nous soit fait selon la Parole et que Marie nous apprenne à vivre à l’ombre de l’Esprit, sans cesse guidé(e)s par Lui.

Car, nous le savons,

L’Evangile, c’est jouer à qui-perd-gagne (…)
C’est inverser les valeurs, être riche de rien et fécond de ses pertes
C’est ouvrir sa vie, laisser l’inespéré y poser sa semence.

L’Evangile, c’est jouer à cache-cache
Avec la porte d’un Royaume
Qui tantôt se dévoile et tantôt se dérobe.
C’est connaître le temps hors cadran des horloges
Goûter l’éternité dans le fruit de l’instant

L’Evangile, c’est jouer à colin-maillard
Avancer les yeux bandés et ne jamais savoir
Si celui que je touche, celui qui m’a touchée
Est un mendiant, un roi
Mon frère ou mon sauveur
Tout cela à la fois. (MMC)

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