Luc 1, 39-56

Marie est dans l’empressement.

luc1_39-56Il est rare que l’Evangile nous présente Marie comme empressée…oserions-nous dire « agitée » ?
A notre époque, beaucoup de nos contemporains sont bien souvent acculés à l’empressement. Trop de personnes sont en difficulté au travail en raison des pressions : toujours plus vite, toujours plus de dossiers, toujours plus de courriels et surtout toujours moins de temps… toujours plus agitées. Est-il possible aujourd’hui de vivre une rencontre avec le Seigneur, avec mon frère alors que le temps semble se précipiter sous nos pas ? Une visitation est-elle possible pour moi aujourd’hui dans cette réalité ?

Il me semble qu’une des clés pourrait-être :
de ne pas fuir les événements, la réalité qui se présente alors même que je ne la comprends pas : comment une vieille femme peut-elle porter un enfant ? Comment une vierge peut-elle enfanter un enfant ?

  1. de m’émerveiller : voir le beau même s’il est infime, voir ridiculement petit : Elisabeth s’émerveille de la venue de Marie. Elle aurait pu l’accueillir comme un dû d’une jeune cousine qui fait son devoir. Mais elle rend grâce et s’étonne.
  2. d’écouter l’Esprit qui se cache en toutes mes rencontres, tous mes événements et oser le questionner : « Comment se fait-il ?»

« Marie se rend avec empressement vers la montagne ». Dans toute la Bible, la montagne est lieu de rencontre de Dieu. Aujourd’hui, laissons Dieu habiter nos rencontres les plus empressées.

Un commentaire

  1. LORSQUE TES PAROLES DE SALUTATION SONT PARVENUES À MES OREILLES, L’ENFANT A TRESSAILLI D’ALLEGRESSE EN MOI. HEUREUSE CELLE QUI A CRU À L’ACCOMPLISSEMENT DES PAROLES QUI LUI FURENT DITES DE LA PART DU SEIGNEUR (Lc 1, 39-56). La connaissance et la foi sont deux richesses qui illuminent et comblent l’âme et l’intelligence humaine, en nous permettant de sortir progressivement de l’ignorance, de l’obscurité et de la perdition. Si la connaissance nous ouvre à l’intelligence des réalités du monde, la foi quant à elle nous porte au-delà du monde, à contempler l’invisible, mais réellement présent et agissant. Et lorsque l’Homme parvient à combiner foi et connaissance, en tenant toujours ensemble les deux voies dans son cheminement, il croît en intelligence et en vie intérieure. Marie a cru, dès l’annonce de l’Ange, même si elle n’avait pas tout compris du mystère divin qui devait continuer à se révéler en elle. Et ce qu’elle avait déjà accueilli et intégré dans son cœur, suffisait pour se mettre en route et devenir missionnaire. Car, la foi éveille et nous permet de parcourir un chemin d’espérance et d’amour. Et c’est en exerçant que l’Homme s’enrichit davantage. De plus, la foi rend nos œuvres et nos actions vivantes, car, ce n’est pas seulement l’Homme qui agit, mais l’Esprit de DIEU qui agit en lui. Et c’est cet Esprit qui se communique à travers les paroles de salutation que Marie adresse à sa cousine Élisabeth : une salutation qui transmet DIEU, apporte la paix dans le cœur et fait tressaillir l’enfant dans les entrailles maternelles. La foi est donc une richesse qui transforme le cœur et la vie toute entière de l’Homme. En chacun de nous, DIEU poursuit son œuvre de sanctification du monde. Or, cette sanctification et purification du monde, passe à travers les actions de chacun dans le monde, surtout quand ces actions, nos paroles, sont mues par l’Esprit de DIEU qui habite en nous. Et si la foi meut le cœur de l’Homme et le met en mouvement vers les autres, c’est pour devenir serviteur de tous. Et le serviteur ne fait rien d’autre que ce qu’il voit faire le Maître : annoncer la Bonne Nouvelle, servir et non être servi, prêcher par le témoignage de vie. Bonne fête de LA VISITATION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE et bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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