Luc 11, 42-46

« Vous passez à côté »
Les pharisiens passent à côté… à côté du jugement, à côté de la fraternité, à côté de ce qui procure la vie. Et donc forcément, ils ressemblent à des morts. Ils sont déjà morts.
Ils passent à côté, ils loupent la cible. Qu’ont-ils donc dans leur viseur ? Un intérêt personnel, des rites sans âme. Or en hébreu, le terme « hatta’t », « manquer sa cible » signifie également « péché ».Aujourd’hui, bien souvent, ce terme de péché repousse et fait entrer trop rapidement dans une culpabilité mal-ajustée. Or la cible que les patriarches ont annoncé, que Moïse a proclamé, que les prophètes n’ont cessé de rappeler est bien celle cité dans le Deutéronome (Dt 6,4-5) : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. »
Voilà donc en quoi consiste le péché : mettre Dieu en dehors de notre viseur pour vivre. Et donc, les pharisiens, les docteurs, comme nous-même, sont malheureux lorsque Dieu n’est pas dans le viseur : ainsi est-il lorsque nous agissons, réfléchissons, décidons sans lui.
Mais une cible, c’est à chaque instant que cela se repositionne, se rechoisit donc rien n’est perdu.

« Moi, si j’avais commis, tous les crimes possibles,
Je garderais toujours la même confiance,
Car je sais bien que cette multitude d’offenses,
N’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent »
Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face

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