Luc 18, 35-43

UN PAUVRE A CRIÉ
Nous chantons dans le psaume « Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses » (Ps 33,7). Et ce malgré toutes les barrières, tous les obstacles, nous croyons que le Père des miséricordes entend, prend en pitié, aime et sauve tous les malheureux qui mettent leur espoir en lui. 
Dans notre méditation du jour, l’aveugle est assis au bord du chemin, laissé-pour-compte à cause de son handicap (v.35). Pourtant, il « entend » le mouvement de foule, il se « renseigne » auprès d’elle de l’évènement (v.36). C’est un homme actif, à l’affût. La puissance de son cri réitéré (à cause de la foule qui le fait taire) en est la preuve (v.39).
Dieu entend et Jésus s’arrête. C’est le même mouvement, le même agir qui dit l’attention profonde envers tout être humain, cette compassion et cette hospitalité profonde qui accueille toutes les blessures et toute forme de pauvreté.
Jésus attend et provoque l’aveu de l’aveugle : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (v.41). L’aveugle avoue, s’expose, risque sa parole, car il a confiance en Jésus le Nazaréen. 
Tout est accomplit et se passe selon sa prière de demande « prends pitié de moi » (v.38-39) et de sa parole : « Seigneur, que je retrouve la vue » (v.41). L’aveugle recouvre la vue, il est sauvé, par sa confiance en l’homme qui passait sur le chemin de Jéricho, par sa foi en un plus grand que lui et qui peut tout.
En ce temps, où tant de pauvres crient dans les rues du monde entier, en manifestant leur désarroi et leur misère, saurons-nous continuer, par notre écoute profonde et notre solidarité aux plus faibles, l’œuvre salvifique du Seigneur ? « Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18,8).

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