Ahmed Jadallah, Première messe après la libération de Karakoch en Irak, 30 octobre 2016, ©Reuters

Luc 24, 35-48

Porte-Parole

Ahmed Jadallah, Première messe après la libération de Karakoch en Irak, 30 octobre 2016, ©Reuters
Ahmed Jadallah, Première messe après la libération de Karakoch en Irak, 30 octobre 2016, ©Reuters

Tout juste rentrés d’Emmaüs, Cléophas et son compagnon racontent leur rencontre avec le Ressuscité (v.35), et voilà que surgissant de nul part le Seigneur leur apparaît portant une salutation : « la paix soit avec vous ! » (v.36).
Mais, la paix n’habite pas encore totalement leurs cœurs de disciples. Ils sont effrayés, bouleversés et remplis de crainte, devant cette apparition « surnaturelle » (v.37-38).
Jésus se laisse alors toucher (v.39) et reconnaître comme le Crucifié (v.40), il mange devant eux (v.41b-42), leur permettant le lent apprivoisement de sa nouvelle réalité qui s’impose à eux. Les disciples passent alors de l’étonnement à la joie (v.41a). Il n’est pas un esprit mais sa chair ressuscitée : « ma chair a refleuri » (Ps 27,17).

Puis, le Ressuscité, comme sur la route d’Emmaüs, se révèle comme Parole en ouvrant leur intelligence aux Écritures (v.44-48).
Heureuse nouvelle pour nous — lecteurs d’aujourd’hui — qui sommes, sans avoir vu le Jésus historique, introduits au même compagnonnage, à la même proximité d’avec le Crucifié-Ressuscité que ses disciples d’hier. Puisque toutes les Écritures (de la Loi, aux prophètes et aux psaumes) ne parlent que de lui et de l’évènement Passion-Résurrection, nous pouvons nous aussi le toucher et le reconnaître.
Comme pour ses contemporains appelés à être ses témoins (v.48), nous sommes appelés à la même responsabilité, le rendre présent et Vivant à toutes les nations. Voilà notre mission et notre réalité de chrétiens : nous sommes envoyés, comme « Logophoros », des porteurs de la Parole, des porte-Parole, à travers le monde entier et ce, jusqu’à la fin du monde.

Un commentaire

  1. « IL FAUT QUE S’ACCOMPLISSE TOUT CE QUI A ÉTÉ ÉCRIT À MON SUJET… » ALORS IL OUVRIT LEUR INTELLIGENCE À LA COMPRÉHENSION DES ÉCRITURES (Lc 24, 35-48). Si le CHRIST n’est pas resté prisonnier du tombeau, c’est bien parce que la mort ne peut pas faire obstacle à son dessein de Salut sur le monde. Ce qui est initié doit être porté à son terme. Et l’expérience de la résurrection montre clairement que le CHRIST a encore un chemin à parcourir avec ses disciples. Quand les disciples reviennent de leur univers de peur, de doute et de crainte, il faut être instruit des exigences de la mission. Car, le choc de la résurrection a produit en eux un plus grand zèle, des cœurs bouillonnants et une grande volonté de témoigner de ce qu’ils ont vu. Mais, il ne suffit pas simplement d’avoir le zèle, pour être missionnaires. Même la bonne volonté à elle seule ne suffit, pour annoncer les merveilles de DIEU. Il faut être instruit des mystères divins, se laisser modeler et façonner par DIEU, se mettre à son école. Car l’ignorance, comme facteur de sous-développement, est combattue par DIEU. Qui ne connaît pas demeure encore dans les ténèbres. Pour cela, le Ressuscité nous ouvre l’intelligence à la compréhension des Ecritures. IL éveille notre esprit, notre cœur et notre mémoire à l’écoute et à l’accueil. Car, comprendre les Ecritures est la clé pour un meilleur engagement. Nous pouvons être pleins de zèle et d’énergies, avec une grande volonté de témoigner de notre foi, mais s’il nous manque la connaissance des mystères divins, notre appartenance à DIEU demeure encore limitée. DIEU en LUI-MÊME demeure un mystère, dont IL est seul à nous révéler les secrets. Connaître DIEU, c’est s’ouvrir à la vraie vie, au véritable amour. Et les Écritures ne sont qu’un résumé de l’Amour de DIEU pour son peuple et pour chacun de nous. Pour que s’accomplisse tout ce qui a été écrit, c’est-à-dire que l’amour soit porté et réalisé à sa perfection, l’Homme doit être guéri de sa cécité spirituelle et de son ignorance, afin de devenir témoin de Ressuscité dans le monde. JOYEUSES FÊTES DE PÂQUES
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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