Luc 5, 17-26

lc-5-17C’est inhabituel dans les rencontres de Jésus. Cet homme paralysé, couché sur la civière, Jésus l’envisage comme un homme à restaurer dans sa relation à Dieu, avant toute guérison physique. Même l’homme infirme de la piscine de Bethzatha est d’abord guéri corporellement. Mais lui est seul et se plaint précisément de n’avoir personne pour le plonger dans la piscine Jn 5,1-15. Ce qui met en relief la présence de ces quatre hommes, ces volontaires audacieux et imaginatifs, qui, faute de pouvoir passer par la porte, n’hésitent pas à passer par le toit. Cet homme-là est bien entouré, des amis entreprenants, une communauté bienveillante.

En contemplant la scène, Jésus va droità l’essentiel : restaurer la relation à Dieu par le pardon des péchés. Au grand dam des bien-pensants : « Quel est cet homme qui dit des blasphèmes ? » Jésus nous livre un enseignement magistral : le péché cloue l’homme au sol comme une paralysie un malade à son lit. Le pardon nous recrée, nous rend à la communauté des croyants et nous met debout, en marche : « Il partit pour sa maison en  rendant gloire à Dieu. »

Un commentaire

  1. ARRIVENT DES GENS, PORTANT SUR UNE CIVIERE UN HOMME QUI ETAIT PARALYSE… VOYANT LEUR FOI, IL DIT : « HOMME, TES PECHES TE SONT PARDONNES » (Luc 5:17-26). Le pouvoir de DIEU se manifeste en nous, par la guérison et le pardon, le relèvement et la mise en route. La foi et la grâce rendent possible en nous ce pouvoir. L’homme paralysé n’aurait pas pu s’approcher de JESUS sans l’aide de ses amis. Et c’est sur leur foi que le paralytique est purifié et guéri. Revenu de sa maladie, il peut retrouver la communauté. Le pardon recrée et nous insère de nouveau dans la communauté. Quant à la foi, elle ouvre à la charité, à l’espérance et à l’amour vrai ; elle stimule nos actions vers le bien. Or, cette dynamique de la foi n’est pas simplement concentrée sur nous. Croire c’est élargir son horizon, ouvrir de nouveaux chemins qui permettent aussi à d’autres de bénéficier de ce don divin en nous. Le paralytique étant dans l’incapacité d’agir par soi, ses amis prennent sur eux la responsabilité de son Salut. Et rien ne peut empêcher qu’ils aillent jusqu’au bout de leur action, pas même le toit d’une maison ou encore la foule nombreuse qui les empêche d’avancer. La foi nous invite toujours à un effort créatif et collectif, un effort qui demande le courage et l’engagement, afin de construire ensemble une meilleure communauté, qui sait surmonter les obstacles liée à son épanouissement. Et une communauté guidée par la foi, le même idéal de vie et le même amour, doit pouvoir être prospère et porteuse de beaucoup de fruits. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé Achille Kandi, archidiocèse de Bertoua

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