Marc 12, 1-12

Homme planta une vigne … puis il la donna à des vignerons et partit en voyage …

Avec l’image de cette vigne, Jésus ne nous renvoie-t-il pas au jardin de la genèse, au récit des origines ?
La terre, les arbres du jardin, n’étaient-ils pas créés par Dieu et donnés à l’humain pour qu’il les travaille et les garde, sans mettre la main dessus, sans tout posséder ? Et, le septième jour, quand Dieu se retire et prend le risque de s’effacer devant sa créature, ne fait-il pas confiance à l’humain pour qu’il continue sa création, à son image et à sa ressemblance, c’est-à-dire en mettant une limite à sa toute puissance ?

Au cours des siècles, Dieu nous a envoyé des messagers pour nous rappeler Son Alliance, Son Droit et Sa Justice … Mais nous avons peur d’écouter ! Car pratiquer le droit et la justice de Dieu, nous engage toujours à consentir au manque et à accepter de perdre, pour que le Visage du frère se lève, vivant devant nous. N’est-ce pas ce jeûne que je préfère, dit le Seigneur : défaire les chaînes injustes, … partager ton pain avec l’affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri, … ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair (Is 58, 6-7) ? Il faut que mon frère croisse et que je diminue (cf. Jn 3, 30).

Aujourd’hui, Dieu nous envoie son Fils. Pourquoi nous est-il si difficile d’entendre le souffle de l’Esprit dans l’Evangile ? Esprit de sagesse, d’intelligence et de discernement, Esprit qui nous révèle que Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais que celui qui perdra sa vie à cause du Christ la sauvera (Mt 16, 25). Oui : « Vivre » c’est toujours jouer à qui perd gagne !

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