Marc 2, 1-12

Pour les troublés, un signe
L’épisode de ce jour est bien connu. La foi ne déplace pas des montagnes mais ouvre un toit pour qu’un infirme puisse descendre devant Jésus. Celui-ci voit la foi des hommes. Va-t-il opérer un miracle ? Déçoit-il l’attente du malade en ne le guérissant pas de sa paralysie ? Il commence par toucher une blessure plus profonde et plus intime dans le cœur de cet homme couché, une infirmité qui le mine peut-être plus que sa souffrance physique, des blessures de l’âme inavouées, trop souvent tues parce qu’elles paraissent inavouables. « Tes péchés sont pardonnés ». Jésus parle de « péché ». Sont-ce des fautes que l’homme sur le grabat se reproche, une méchante culpabilité qui le ronge, tout ce qui le paralyse au quotidien, les ruptures du lien essentiel avec Celui qui donne la vie, avec les autres et lui-même, tout ce qui finalement entrave la marche et la vie dans « sa maison » ? N’est-ce pas de cela que souffre d’abord l’homme amené devant Jésus ? La parole de Jésus a peut-être comblé l’infirme parce qu’elle rejoignait son attente secrète.

Mais cette parole trouble certains auditeurs à qui elle pourrait aussi s’adresser. Jésus connaît les cœurs. Il sait ce qu’il y a dans l’homme. Il interroge simplement : pourquoi vos raisonnements et votre jugement sur ce que je dis ? Pourquoi ? Cette question toute simple de Jésus est pour nous aussi. Il n’accuse pas, ne dénonce pas. Il éclaire et remet en liberté. Sous son regard et en sa présence, dans la confiance, nous pouvons entendre et balbutier une réponse. Oui, Dieu seul peut donner au-delà de toute faute et de tout péché. La question est et sera toujours de savoir qui est Jésus pour nous. Le miracle, le signe visible est sans doute d’abord pour tous ceux qui s’interrogent. C’est pour les troublés que Jésus fait un signe, pour manifester qu’il est celui qui peut restaurer la créature dans ses liens de vie.

Un commentaire

  1. Merci pour ce commentaire qui me rejoint dans mon questionnement. « Il n’accuse pas, ne dénonce pas. Il éclaire et remet en liberté ! C’est pour les « troublés » qu’il fait un signe… »
    Seigneur, je sais que tu es là, tu viens me rejoindre au cœur de mon trouble, tu viens me faire signe. Ne permets pas que je me replie sur moi, ouvre mon cœur à ta lumière de ton Amour infini et inconditionnel. Amen

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