Marc 7, 14-23

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Quand l’intérieur devient extérieur…

Georges_de_La_Tour

Tout ce que nous vivons atteint ce qu’il y a d’essentiel en nous, à savoir notre cœur, c’est-à-dire l’intérieur, l’âme, siège à la fois des pensées et des sentiments.
Dès l’origine, cet intérieur est créé pour le bien, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il est le lieu où Dieu pourrait trouver une habitation.
Bien qu’il soit ainsi, il se détourne parfois de sa fin, de son identité. L’intérieur devient extérieur à lui-même. Et tout en nous sera bouleversé !
Nous renions ce pour quoi nous avons été créés; nous ignorons notre désir premier pour nous livrer à nos passions. Nous nous retrouvons ego-centrés en même temps qu’extériorisés, « répandus hors de nous-mêmes » (saint Grégoire le Grand). Ainsi, naissent en nous la tension, la concurrence, la lutte ou l’indifférence à l’égard des autres par suite de notre volonté de puissance. « C’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les pensées perverses » (v. 21).

Nous nous retrouvons en rupture avec Dieu, avec nous-mêmes et avec notre frère. Notre âme est comme « fouettée, agitée, tourmentée, comme l’eau par les vents » (Georges Morel).
Et c’est du dedans que le combat est mené. En fait, l’extérieur en lui-même n’est pas mauvais, n’est pas « impur ». C’est le regard dévié de l’intérieur qui le rend ainsi. Donc, tout commence par un retournement radical, par une détermination déterminée. Seule une volonté purifiée, dégagée de toute chose peut nous projeter hors de nous-mêmes, sans repli, pour retrouver notre vrai intérieur. Ce « quelque chose » à dépasser et qui fait obstacle deviendrait condition de chemin.
Oui, « toute la densité de l’âme est dans sa capacité à s’auto-dépasser » (M.H. De Lonchamp).

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