Matthieu 1, 1-17

   « Jésus né de… »

© christ-ihs

En nous présentant le livre de  « la genèse de Jésus , l’évangéliste Matthieu nous dit les origines humaines de l’Homme nouveau.

Dans cette longue suite nous découvrons que Jésus est l’aboutissement d’une histoire qui commence avec Abraham. Avec Dieu qui appelle « Abram » à quitter, à se quitter pour aller vers lui-même ; « Va vers toi-même », selon la traduction de Chouraqui, et à devenir « Abraham », Père d’une multitude.

Dans cette généalogie plus symbolique qu’historique, quatre femmes apparaissent. D’abord  Thamar, qui assure la descendance en se prostituant avec son beau-père, puis Rahab la prostituée qui contribue activement à l’entrée du peuple élu dans la Terre nouvelle, en se faisant complice de deux traîtres ; Ruth, une païenne qui, à nouveau sauve la descendance de David d’une stérilité mortelle et en tout dernier lieu Marie, épouse de Joseph, humble servante de qui est né Jésus.

Que pouvons-nous entendre dans cette longue succession traversant l’Histoire d’exode en exils, sinon que la venue si attendue et si désirée de l’homme nouveau ne vient pas dans l’humain comme un étranger qui violerait son domicile. Nous nous y reconnaissons pleinement, assoiffés de vie et de sainteté, accablés de limites et de tentations. C’est vraiment nous et pourtant, malgré cela ou mieux, « à cause de cela » c’est, en ce temps d’Avent, une divine nouveauté qui se fraie un chemin dans le vieil homme, dans les dédales de son histoire. « Viens Espérance des nations, viens sauver ce qui était perdu. »

Un commentaire

  1. GÉNÉALOGIE DE JÉSUS, CHRIST, FILS DE DAVID, FILS D’ABRAHAM… JACOB ENGENDRA JOSEPH, L’ÉPOUX DE MARIE, DE LAQUELLE FUT ENGENDRÉ JÉSUS, QUE L’ON APPELLE CHRIST (Mt 1, 1-17). Vrai DIEU et vrai Homme, le CHRIST n’est pas une image qui s’impose à l’imaginaire de l’Homme. C’est DIEU qui entre dans l’histoire de l’humanité, au moment où cette humanité se cherche des repères et de nouveaux chemins de vie et d’espérance. Mais, DIEU c’est aussi l’HOMME qui vient partager notre condition humaine, en toute chose, excepté le péché. CELUI dont nous préparons la venue, traverse l’histoire de l’humanité de bout en bout, de génération en génération, afin de la purifier et de la marquer de sa présence. Fils de David par la chair et Fils d’Abraham par la foi, le CHRIST est aussi Fils de chaque époque qui veut se laisser conduire par DIEU. C’est pourquoi, l’Avent dispose nos cœurs à l’accueillir. Car, accueillir DIEU c’est permettre que notre vie, nos pensées, nos paroles et nos activités soient contaminées par sa présence ; laquelle présence donne des couleurs d’espérance à notre monde. Car, une humanité teintée et marquée par la présence et l’action de DIEU est bien différente qu’une humanité où l’Homme règne et domine partout en maître. La généalogie de JÉSUS décrit avant tout les débuts de la foi et de l’amour que DIEU a toujours eu pour l’humanité. Fermer notre cœur à DIEU, c’est fermer le cœur à l’amour, et par le fait, rompre la chaîne de cette action divine entreprise sur le monde depuis toujours. Ainsi, chacun de nous devient protagoniste ou non de cette action divine qui existe bien avant nous, qui passe par nous et qui doit continuer après nous. Et chacun, de par son témoignage de vie, de par son engagement en faveur du Bien, de l’Amour et de tout ce dont DIEU en est un attribut, doit contribuer à étendre le projet divin sur le monde, et à être aussi une courroie de transmission de cette volonté de Salut. Bon week-end de méditation et de repos
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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