Matthieu 1, 16.18-21.24a

Joseph, le juste … Quelle amère surprise quand Joseph découvre que sans qu’il se fût uni à elle, Marie est enceinte. La douleur du doute l’obnubile : Marie aurait-elle pu faire cela ? Son imaginaire l’assaille : Qui a pu faire cela ? Mais Joseph, le juste, garde le silence et décide, en son cœur, selon le moindre mal : il répudiera Marie en secret.
Joseph, l’homme aux songes … tel fut aussi l’humble époux de Marie.
Dans la Bible, le songe qui vient de Dieu prend souvent le visage et la voix d’un ange. Il se manifeste de nuit et rien ne s’impose dans sa présence, nulle évidence. Et lorsqu’il s’enfuie, il ne laisse aucune preuve, aucune trace visible, seulement l’affleurement d’une certitude intérieure d’avoir été visité.
Ainsi, Joseph se retrouve-t-il solitaire, au cœur de la nuit, avec la mémoire d’une promesse reçue dans une voix de fin silence. Promesse inouïe de vie, seule lumière au milieu de sa nuit, car Joseph vit un véritable tremblement de terre !

Joseph, l’homme de foi … choisit alors de mettre sa foi en cette promesse de vie, mais à quel prix ? Au prix d’une crucifixion de son désir le plus légitime de s’unir à Marie et d’engendrer en elle le fruit de sa propre chair. Crucifixion de son honneur, de ses projets, de ses repères, et même de la façon dont il aime Marie.

Joseph, le croyant … nous indique le chemin de la foi : marcher dans la nuit, guidé par cette voix ténue de la promesse de vie, plus vraie que tous ses appuis du passé qu’il consent à abandonner.

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