Matthieu 28, 8-15

LES PAROLES, LES PAROLES,…! 
« Et cette explication [celle que le corps de Jésus aurait été volé par ses disciples, de nuit, pendant que les soldats dormaient] s’est propagée jusqu’à aujourd’hui » (v.15).
Mais qu’est-ce que le poids d’une « explication » face à une parole neuve, inattendue et même jamais entendue (c’est-à-dire une parole « inouïe ») ? La première ferme une porte à tout questionnement comme une pierre scellée ferme un tombeau ; la seconde appelle la foi et tous les possibles de Dieu comme la pierre roulée sur un tombeau vide mais non pas silencieux… 
Car aujourd’hui tout le monde parle !
Jeudi Saint, © CSJ Mechref, 2020

Paroles de l’ange au tombeau, paroles de Jésus sur la route, parole féconde de Jésus, comme le grain semé, qui enjoint les femmes rencontrées à risquer une parole aux frères, une annonce, une bonne nouvelle contagieuse à répandre, semeuse de joie et d’espérance. Et ces paroles où se croisent le divin et l’humain, commencent une course rapide sur toute la terre… que rien ne pourra plus arrêter (Cf. Ps 147,15).

Ni les réunions secrètes, ni les conseils de manigances, ni l’argent de la compromission pour acheter le silence des gardes surpris par la Résurrection, ni les paroles falsifiées, ni les mensonges, ni les explications pour fuir les embêtements, ni les lâchetés, ni les fausses instructions… rien de tout cela ne peut obscurcir la lumière jaillie du tombeau, « car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu » (Mt 10,26).
Tout est vent, tout est feu, tout est bouleversement et Vie car la Résurrection du Christ est une formidable énergie invincible et incorruptible : « tu prends les vents pour messagers, pour serviteurs, les feux de flammes » (Ps 103,4). 
Alléluia ! Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !

2 commentaires

  1. REMPLIES À LA FOIS DE CRAINTE ET D’UNE GRANDE JOIE, ELLES COURURENT PORTER LA NOUVELLE À SES DISCIPLES… « SOYEZ SANS CRAINTE, ALLEZ ANNONCER À MES FRÈRES QU’ILS DOIVENT SE RENDRE EN GALILÉE : C’EST LA QU’ILS ME VERRONT » (Mt 28, 8-15). La résurrection est un évènement bouleversant, pour ceux qui n’y croient pas, qui ne s’y attendent pas ou qui n’espèrent plus. Entre un tombeau vide et une annonce de résurrection faite par des inconnus, un tel évènement inhabituel crée certainement la confusion dans les émotions, suscitant à la fois crainte et joie, doute et confiance, peur et espérance. Croire, parce qu’on veut que ce soit vrai, mais en même le doute persiste, parce que cela relève d’un mystère qui dépasse la raison humaine. Mais, la raison à elle seule ne peut pas tout comprendre ni tout expliquer de ce qui survient dans la vie de l’Homme, surtout dans sa relation avec DIEU. Et cela peut avoir des impacts sur le vécu de notre foi et de nos engagements : nous prions, mais sans grande conviction ; nous croyons, mais avec des réserves, prêts à renoncer à la première épreuve ; nous sommes pleins de talents et de dons divins, mais nous avons des difficultés à nous engager pleinement ; nous avons des projets, mais nous hésitons à les mettre en pratique. Et quand le doute est plus fort que la certitude et la confiance, il est plus facile de se trouver des excuses et des raisons pour renvoyer à plus tard un projet que nous pouvions concrétiser aujourd’hui et maintenant. C’est pourquoi, DIEU qui est au début et à la fin de chacune de ses initiatives, doit encore agir en nous, nous illuminer et surtout nous rassurer. En effet, DIEU console pour remettre sur le droit chemin, IL encourage afin de motiver l’Homme à aller de l’avant, IL ravive l’espérance en renouvelant les fruits de sa grâce. La résurrection est donc cet évènement qui vient rassurer ceux qui croyaient avoir perdu tout espérance, tous ceux qui, découragés par les échecs et les épreuves, se sont mis à cacher leurs talents, à douter d’eux-mêmes et de leurs projets, tous ceux qui ont perdu la foi. Pour nous approcher de ce grand mystère de la résurrection et pouvoir le vivre comme la nouveauté que DIEU apporte au monde, nous devons alimenter notre foi et notre espérance, croire en nous et cesser de voir le négatif partout. JOYEUSES FÊTES DE PÂQUES
    Abbé ACHLLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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