Pâque en Galilée
Chez Matthieu, au terme de son évangile, deux femmes sont nommées comme témoins du Ressuscité « Marie de Magdala et l’autre Marie ». Le récit matthéen évoque la théophanie de l’Exode : tremblement de terre comme autrefois le mont Sinaï saisi de violentes secousses devant Moïse et le peuple Ex 19,18. Les gardes, devenus comme morts, sont absents de la manifestation de Dieu à travers l’ange.
Ce messager révèle aux deux Marie que l’ancien monde s’en est allé – Jésus le Crucifié n’est plus ici- et un monde nouveau paraît où Jésus Ressuscité d’entre les morts nous précède en Galilée. C’est là qu’il se donne à voir, en Galilée, terre mêlée, impure, carrefour des nations et des croyances, petit peuple pauvre marchant à l’obscur… « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. » Is 9,1-2.
Pressées de rendre compte de l’extraordinaire Bonne Nouvelle, les deux femmes voient alors Jésus lui-même venir à leur rencontre. Dans une attitude de disciples véritables, elles se prosternent et saisissent les pieds de Jésus, non pour le retenir mais pour lui manifester leur humble amour, au service de Celui qui est le Vivant. Matthieu orient son récit et nous donne la direction : le retour en Galilée manifeste l’universalité du message du Ressuscité.
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