Matthieu 5, 20-26

Aussi longtemps que tu es en chemin avec ton frère… l’Evangile en excès de bienveillance.
Une fois encore, c’est aux sources de la loi que Jésus nous invite à revenir. La loi du Seigneur est parfaite qui (re)donne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur.
Dans la péricope de ce jour, Jésus, en bon commentateur de la Torah, donne son interprétation des commandements et les amènent à leur accomplissement. Il transforme les limites à ne pas franchir en espaces de déploiement de l’amour. Telle est la Loi. Il nous rappelle ce qui est au fondement des préceptes, en trois mises en garde successives, assorties de trois menaces. Il ne veut pas nous effrayer, mais il s’emploie, de cette manière, à nous faire comprendre le véritable enjeu des paroles qu’il prononce. Il en va de la vie et de la mort, même dans ce qui paraît anodin ou de peu de gravité. En effet, si la colère, l’insulte, la malédiction ne sont pas attaquées à la racine, elles vont grandir, s’étendre, tout envahir et conduire à l’irréparable. Il faut donc tenter d’empêcher le déploiement du mal dès qu’il essaie de s’infiltrer dans nos pensées, nos cœurs et nos langues pendant que nous sommes en chemin avec nos semblables, nos frères. Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. L’amour commence si simplement : par le calme, des mots qui bénissent, la bienveillance. Mais il ne demeure que comme fruit de la prière et du combat.

Que ma prière s’élève, comme l’encens devant toi ;
L’élévation de mes mains soit le sacrifice du matin et du soir.
Pose Seigneur, une garde sur ma bouche,
Sur mes lèvres, une porte de sûreté.
N’incline pas mon cœur aux paroles perverses
Ni aux œuvres impies en compagnie des malfaisants.

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