Matthieu 7, 6.12-14

Mt7_6.12-14
© CSJ Syrie

Aujourd’hui, nous recevons de la Parole de Dieu une série de petites maximes qu’il est bon de faire entrer en résonance entre elles et avec tout l’Evangile.

Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré. Tout au long de sa vie, Jésus n’a eu de cesse d’abolir la séparation entre le sacré et le profane. C’est tout homme, tout l’homme, toute vie qui est sacrée, habitée de la présence de Dieu !

Les chiens et les pourceaux ne seraient-ils pas alors ce et ceux qui ne respectent pas l’humanité, qui la défigurent et la bafouent ?

Mais Jésus va plus loin que le simple principe moral qui consiste à ne pas donner notre semblable en pâture à la violence, à la haine, à l’humiliation … et à ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous fasse !

En donnant à la Règle d’Or la forme positive, Jésus nous sauve du jeu calculateur d’une simple justice sociale et nous ouvre à l’élan créateur infini de l’amour de Dieu.

Alors, effectivement, elle est étroite cette porte et il est resserré ce chemin ! Mais, si nous consentons à quitter nos jugements, nos prétentions, nos clivages. Si nous nous risquons à ôter les sandales de nos pieds et à nous prosterner devant le mystère de tout humain avec crainte et respect … Alors, il devient spacieux et éternel le champ de la vie !

Un commentaire

  1. IL EST LARGE, LE CHEMIN QUI CONDUIT À LA PERDITION ; ET ILS SONT NOMBREUX, CEUX QUI S’Y ENGAGENT. MAIS … IL EST RESSERRÉ, LE CHEMIN QUI CONDUIT À LA VIE ; ET ILS SONT PEU NOMBREUX, CEUX QUI LE TROUVENT (Mt 7, 6.12-14). Trouver sans plus chercher, c’est avoir eu à chercher pendant longtemps, sans trouver. Mais, chercher sans trouver, ne doit pas nous décourager de chercher, surtout quand nous sommes convaincus d’être sur la bonne voie et que nous œuvrons dans l’intimité de la grâce divine. Très souvent, les exigences de la vie nous font perdre confiance en nous-mêmes ou alors à chercher les voies et moyens les plus faciles pour y arriver. Le chemin qui conduit à la perdition est souvent large, attirant, séduisant, avec des facilités qui réduisent notre capacité de réflexion, de méditation et de pensée. Or, l’Homme sait se mesurer à la difficulté et c’est le courage d’avancer, malgré les épreuves et les échecs, qui permet de se frayer de nouveaux chemins, de trouver les passages resserrés et étroits, qui conduisent à la vie. Cependant, le chemin resserré, la porte étroite, n’est-ce pas aussi le moyen de ramener l’Homme à rechercher l’essentiel pour la vie et le corps, à savoir discerner entre le plus et le moins important, tendre vers ce qui élève l’âme et l’esprit et nous fait grandir, au lieu de vivre sans discernement, en laissant entrer tout en nous et dans nos cœurs ? Si la porte qui conduit à la vie est étroite et resserrée, c’est certainement parce qu’elle est réservée à la droite raison, au cœur humble et attentif, qui sait filtrer et séparer le bien du mal. La porte resserrée est intransigeante, mais stimulante, puisqu’elle nous montre l’exigence qui doit accompagner chacune de nos actions et de nos prières, ainsi que le bien qui en découle. Chaque succès, chaque réussite, doit se mériter, au prix de nombreux efforts, sacrifices et renoncements. Et bienheureux ceux qui ne se découragent pas de chercher ou alors qui ne sombrent pas dans la facilité, le relativisme et la superficialité de la vie. Tout ce qui procure à l’Homme un bien meilleur est toujours exigeant : l’amour, la justice, la vérité, le pardon, la paix, les amitiés et même le développement social, mental et spirituel. Mais, la grâce surpasse nos faiblesses et nous rappelle que le véritable bien dépend à la fois de nos efforts humains et de la grâce divine opérant en nous. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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