Luc 6, 27-38

AIMER ses ENNEMIS ! Deux mots qui semblent inconciliables …

Et pourtant, nous recevons aujourd’hui le commandement le plus incroyable et le plus spécifique de l’Evangile. Le cœur de notre foi est de croire que dans le pire criminel, dans le pire malfaiteur, il y a une humanité à aimer. Jésus nous convoque à l’extrême de la fraternité, telle qu’il l’a lui-même vécue jusqu’à la croix : reconnaître en l’autre, en tout autre, en mon ennemi, en celui qui veut me faire du mal et m’en fait, une commune humanité avec moi !

Jean-Paul II et Ali Agca

Aimer mon ennemi, ce n’est pas être d’accord avec lui. Ce n’est pas non plus le laisser faire, mais c’est le combattre avec humanité. Aimer mon ennemi, c’est l’envisager dans sa plus belle humanité et dénoncer ce qui l’en éloigne. Rappelons-nous que nous sommes le gardien de notre frère et donc de notre ennemi : si nous détruisons en lui le sentiment de commune humanité, nous ferons de lui un violent, un persécuteur, un criminel.
J’en suis convaincue, nous sommes ici au cœur de l’Evangile. Mais comment faire ? Jésus nous donne les moyens : bénir, prier, éteindre la violence, ne pas juger et faire à tout autre ce que je voudrais qu’il fasse pour moi : l’aimer, lui pardonner, le relever, le reconnaître, faire vivre en lui le sentiment de commune humanité …
Risquons-nous sur ce chemin qui est bien plus qu’une simple éthique de la relation. Entrons dans cette dynamique divine qui éveillera en nous une infinie largesse du cœur aux dimensions du cœur de Dieu.

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