Mt 18,1-5.10.12-14

« Le plus petit »

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« Quand je serai grand »… L’enfant vit avec cette certitude et cette aspiration ; l’adulte, même s’il ne l’exprime plus en ces termes, y consacre une grande partie de ses énergies. « Qui donc est le plus grand ? » Mt 18,1 Les disciples du Christ aujourd’hui comme hier sont bien les mêmes, à se poser des questions que Jésus renverse du tout au tout. Car la question  ainsi posée se termine par « dans le Royaume des Cieux ». Et là, on comprend que les hommes parlent de ce qu’ils ne connaissent pas en vérité. La perspective donnée par Jésus est celle de Dieu « folie de Dieu plus sage que la sagesse des hommes » 1 Co 1,25.

Résolument, Jésus place au milieu du cercle des disciples l’enfant, celui qui n’a pas – encore- accès à la parole.

La parabole du berger imprudent qui laisse toutes ses brebis pour partir à la recherche de la brebis perdue nous suggère la folle tendresse de Dieu qui prend soin de l’égaré plus que des justes qui n’ont pas besoin de miséricorde. « …et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » 1 Co 1,25 Dieu vulnérable.

Un commentaire

  1. VOTRE PÈRE QUI EST AUX CIEUX NE VEUT PAS QU’UN SEUL DE CES PETITS SOIT PERDU (Mt 18, 12-14). Tout ce qui constitue notre bien, notre confort, notre sécurité et notre joie, mérite toujours une attention particulière. Prendre le risque de laisser 99 brebis seules, pour aller à la recherche de celle qui s’est égarée, c’est la preuve que cette brebis a du prix à nos yeux. Mais, il ne s’agit pas seulement du fait de la brebis, mais du fait qu’elle s’est égarée, que le lien avec le reste du troupeau s’est rompu. La peur du berger est encore plus grande de savoir que cette brebis est désormais exposée aux loups et aux prédateurs. Seule, elle ne peut se défendre, à l’inverse des 99 autres. L’inquiétude du berger est de perdre sa brebis, pour toujours. Tel est le cœur de DIEU : un cœur jamais en paix, aussi longtemps que l’un de nous s’égare, en se tenant loin de la communauté ou du juste chemin. Seul, nous sommes exposés, fragiles et sans défenses. Mais, ensemble, nous pouvons faire beaucoup de grandes choses. Et DIEU est toujours à l’œuvre ; IL est toujours à notre recherche, peu importe la distance que nous créons avec LUI, afin de rassembler tous ses enfants dispersés. La force d’une famille ou d’une communauté, ce n’est pas le fait de vivre sans conflits, mais la capacité à savoir faire bloc, unir les forces, pour combattre l’ennemi ou pour empêcher que les mauvaises langues ne détruisent l’unité d’ensemble. Si DIEU ne veut pas qu’un seul de ses petits soit perdu, pourquoi devons-nous rester indifférents devant l’un de nous qui s’égare ? De même, si DIEU va toujours à notre recherche, cela signifie que, peu importe la distance que nous mettons entre LUI et nous, ou bien, la nature de nos difficultés dans la vie, nous n’avons qu’à nous tourner vers DIEU, et LUI saura nous combler. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé Achille Kandi, Archidiocèse de Bertoua

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